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Pollution : un scandale d’Etat

Depuis plus d’une semaine la pollution aux particules atteint des niveaux jamais égalés à Paris. AIRPARIF, l’association chargée de surveiller la qualité de l’air, a eu beau alerter sur les risques de pollution chaque jour, il aura fallu attendre plus d’une semaine avant que le Gouvernement et le Préfet de police commence à reconnaître qu’il était impossible de continuer à ne rien faire.

Pourtant EELV est intervenu dès le premier jour pour demander la mise en place de la circulation alternée, seule façon d’agir rapidement pour diminuer la circulation automobile et donc la pollution. Hélas, le silence a été la seule réponse.
Le Préfet s’est retranché frileusement derrière une pseudo obligation de réserve au motif de la période électorale, le Maire de Paris a considéré que cela ne dépendait pas de lui et les ministres concernés semblent ne pas avoir compris l’importance de la situation.
Le ministre de l’intérieur n’a rien vu, rien entendu (comme pour les écoutes de l’ancien Président de la République) et le ministre de l’environnement, tel une girouette, attend que le vent souffle pour bouger. Il verra dans les prochains jours si la situation évolue et s’il doit alors prendre des décisions.

Jusqu’à présent, les décisions prises (Vélib, Autolib, gratuité des transports n’ont en rien démontré leur efficacité.
Certes il y eu quelques utilisateurs supplémentaires, mais la circulation n’a en rien diminué. D’ailleurs la Ville de Paris se garde bien de publier les chiffres de circulation qui sont pourtant mesurés chaque jour.

Quant aux deux prétendantes au poste de maire de Paris, leur silence en dit long. Incapacité totale à émettre la moindre proposition, incapacité totale à agir, incapacité totale à imaginer autre chose que le maintien de la situation actuelle.

Quand je pense qu’elles se prétendent écolos ! A chaque fois qu’elles sont confrontées à une question écologique, leur réponse est à des années lumière de l’écologie.

Comme quoi rien ne remplace l’original même si les copies se prétendent de bonne facture.

Gare Masséna : une arnaque pour bobos !

Après bien des atermoiements, la ville de Paris, a finalement attribué la gestion de l’ancienne gare Masséna sur la Petite ceinture à un consortium qui gère déjà la Bellevilloise, le Café de la Danse, la Gaité lyrique, et bien d’autres lieux.

Le projet retenu est défini par les futurs gestionnaires comme « un projet culturel marchand » ce qui en dit long sur la démarche de la Mairie de Paris. La culture devient un produit marchand qui doit donc être soumis aux règles de la concurrence et de la rentabilité.

On comprend mieux maintenant pourquoi la candidate socialiste à la mairie de Paris défend l’idée que pour l’avenir, une grande partie du financement de la ville devra provenir du mécénat. En clair, c’est la privatisation du fonctionnement de la Ville de Paris en fonction des intérêts de mécènes.
On peut déjà en avoir un aperçu avec le PSG, les Halles, la tour Triangle, ou la fondation LVMH : ce sont à chaque fois des intérêts privés qui décident de l’avenir de lieux pourtant propriétés de la Ville et seuls la rentabilité financière dicte sa loi.

Il est plus que temps de revenir à un projet public pour Paris, un projet au service des Parisiennes et des Parisiens, au service des nombreux Franciliens et Franciliennes qui viennent chaque jour travailler à Paris sans pouvoir y habiter.

Les JO à Paris en 2024 ? Non !

Au lendemain de la fin des Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, le bilan doit être tiré. Non pas au plan strictement sportif, même si cela mériterait d’être réalisé, mais pour répondre à la question de l’avenir des JO.

Dès avant le début de ces Jeux, le maire de Paris ainsi que sa première adjointe, ont déclaré vouloir soutenir une nouvelle candidature de Paris pour les JO de 2024, comme si les échecs précédents ne leur avaient rien appris.

Au cours de l’émission sur RMC, Carrément Brunet, j’ai expliqué en quoi cela serait non seulement une aberration écologique mais aussi financière dans le contexte actuel.

Manifestement je n’étais pas le seul de cet avis puisque j’ai été plébiscité par les auditeurs, malgré une unanimité des partisans en studio et à Sotchi.

A écouter ou réécouter :

« Au bord du monde » : un film à voir absolument

Claus Drexel a réalisé ce film sur les sans abri avec une délicatesse, une sensibilité, une humanité qu’on aimerait voir partagées par le plus grand nombre.

Accompagné par Sylvain Leser, qui photographie la rue et ses occupants sans toit depuis des années, Claus Drexel révèle toute la douleur de ces êtres et en même temps arrive à leur donner la parole d’une façon exceptionnelle. Le choix des plans fixes, longs mais jamais ennuyeux, la beauté de Paris la nuit, les cadrages parfaits, tout concourt à une harmonie qui rend la situation sociale et psychologique plus insupportable encore. Sans oublier la superbe musique de Puccini au final. Turandot vaincu par l’amour, quelle belle allégorie pour les sans abri : que la misère soit vaincue comme Turandot !

Faire croire qu’il s’agit d’une simple question de logement comme l’ont déclaré les deux principales candidates à la Mairie de Paris, prouve qu’elles ignorent totalement la réalité de la rue.

Ayant eu l’occasion de m’occuper de deux de ces sans abri, je sais à quel point le logement est souvent un aboutissement et rarement un point de départ. L’accompagnement dans le retour à la vie sociale est une priorité.
Cela est vrai dans la vie, cela est vrai dans la mort, et je suis fier, encore aujourd’hui, d’avoir permis que les « morts de la rue » aient droit à une sépulture digne dans les cimetières parisiens.

Allez voir ce film, parlez-en autour de vous, organisez des projections.
En attendant régalez vous de la bande annonce