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Détricotage de la loi ALUR : la prime aux plus riches

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Malgré un vote très majoritaire du parlement, le premier ministre Manuel Valls a décidé unilatéralement de remettre en cause la très bonne loi ALUR proposée par Cécile Duflot lorsqu’elle était ministre du logement.

De fait, s’aligant sur sa politique en faveur des patrons au détriment des salariés, Manuel Valls entend favoriser les gros propriétaires au détriment des locataires.

Libération et Médiapart s’honorent de ne pas avoir hurlé avec les chiens des lobbies de l’immobilier qui ont tout fait pour saboter cette loi.

Voici notamment un execellent article de Tonino Sérafini un vrai spécialiste de la question du logement.

Quelles solutions à la crise du logement à Paris

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Ce matin, j’ai participé à un débat sur Radio Notre-Dame face à un candidat UMP et au fondateur d’Habitat et Humanisme. L’émission était consacrée aux solutions proposées par les différents partis politiques pour régler autant que faire se peut, la crise du logement à Paris.

Pour écouter l’émission : cliquez ici ou utilisez le lecteur ci-dessous.

Le 1er février 1954 l’Abbé Pierre lançait un appel

Analyses et réflexions, Logement, Municipales 2014, , ,

Mes amis, au secours…

Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent!

Les premières lignes de cet appel (à lire intégralement ici) ont-elles pris une ride en 60 ans ? Hélas non !

En 2014, à Paris notamment, des femmes et des hommes, de plus en plus nombreux dorment dehors accompagnés quelques fois d’enfants.

Pourtant la France est riche malgré ses inégalités qui s’accroissent.

Pourtant Paris est une des communes les plus riches de France et d’Europe.

Pourtant ce fléau du mal-logement n’a pas diminué, bien au contraire.

Les causes en sont connues : une spéculation immobilière effrénée encouragée par des politiques visant à donner la priorité aux bureaux plutôt qu’aux logements, aux tourisme plutôt qu’aux résidents, bref une politique qui vise le court terme et la course à l’argent facile plutôt que la résolution d’un problème qui devrait indigner les responsables politiques et les inciter à en faire une priorité absolue.

Dans le 13ème arrondissement nous connaissons bien la question de l’hébergement d’urgence vu le nombre de structures d’accueil qui s’y trouvent, sans compter les nombreux foyers de travailleurs migrants.

Certes depuis peu des rénovations ont été entreprises car les conditions d’accueil y étaient scandaleuses.

Mais la réponse n’est pas à la hauteur des besoins. Le discours dominant consistant à vouloir régler la question au plan métropolitain n’est qu’un cache misère et repose davantage sur une vision égoïste (Plus loin les pauvres !) qu’une vision solidaire.

Oui l’Abbé, votre cri nous interpelle et il nous manque !

Combien faudra-t-il encore de morts dans la rue pour qu’enfin une politique digne de ce nom soit mise en œuvre au plan local ?

 

Incendie rue de Tolbiac

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L’incendie qui s’est déclaré ce matin de Noël à 4 heures a déjà fait une première victime et une seconde personne se trouve dans un état grave.

L’incendie s’est déclaré au 6ème étage et s’est propagé jusqu’au 9ème. C’est à cet étage que se trouvaient les deux personnes intoxiquées dont la victime, un monsieur âgé.

M’étant rendu sur place j’ai pu échanger avec les forces de police ainsi que l’architecte de la Préfecture de Police, chargé de se prononcer sur l’état du bâtiment et de décider si les occupants peuvent ou non regagner leur logement.

L’architecte a considéré qu’il y a un risque que les plafonds des derniers étages ne résistent pas malgré la structure en béton de l’immeuble et n’autorise donc le relogement que sur les 5 premiers étages.

Incendie rue de Tolbiac

Cet incendie soulève la question de la prévention. En effet l’absence de détecteur de fumée dans un immeuble dont la cage d’escalier n’est pas encapsulée, aggrave le risque de propagation des fumées de façon très rapide. De plus les portes palières sont de type alvéolaire au lieu d’être en bois plein et ne résistent donc pas à un incendie ni à la chaleur.

Certes les détecteurs seront obligatoires à partir de mars 2015 mais combien de morts seront dénombrés d’ici là ?

Pourquoi les syndics attendent-ils la dernière minute pour équiper les immeubles ?

La mairie de Paris pourrait sans aucun doute lancer une grande campagne de communication sur ce thème et agir plus directement auprès des syndics pour qu’ils accélèrent la mise en place de ces équipements.