Depuis quelques jours les autorités européennes se concertent pour élaborer la politique énergétique européennes pour les 10 prochaines années. L’hypothèse de travail consiste à fixer à 20% la part des énergies renouvelables d’ici 2020. Malgré les grands discours chiraquiens sur l’état de la planète, la France s’oppose très fortement à un tel objectif.

L’hypocrisie du gouvernement Villepin-Sarkozy est totale. Sous prétexte d’efficacité, la France demande la plus grande souplesse pour chaque pays dans la fixation des objectifs. Or les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 7% et l’objectif d’arriver à 12% d’ici 2010 est déjà très compromis.

L’Allemagne et l’Angleterre demandent fermement une politique contraignante. Cela semble de bon sens. En effet la France a toujours été la lanterne rouge de l’Europe en matière environnementale. La quasi-totalité des avancées dans ce domaine en France est due à l’obligation de transposer des directives européennes. Il faut donc soutenir la position anglaise et allemande d’autant plus que les ex-pays de l’Est veulent en priorité rattraper leur retard économique. Le risque est que le nucléaire soit intégré à ces énergies renouvelables ; c’est du moins ce que Chirac semble vouloir obtenir en contrepartie d’un accord sur l’objectif.

Les manifestations du 17 mars contre l’EPR seront l’occasion de réaffirmer le slogan :  » ni nucléaire, ni gaz à effet de serre ! »