La confirmation aujourd’hui par le tribunal administratif de Paris de l’expulsion d’un lycéen de 19 ans démontre une nouvelle fois la volonté du gouvernement actuel de pourchasser des jeunes majeurs scolarisés sur le territoire français.

Cette décision est particulièrement injuste puisqu’elle frappe un jeune qui avait tout juste commencé à reconstruire sa vie en France après des événements tragiques dans son pays d’origine.

Il est reparti cet après-midi, en pleine audience, menotté comme un criminel.

Contrairement à ses voisins, comme l’Espagne et l’Italie, qui ont opté récemment pour des politiques généreuses de régularisation des sans-papiers, la France donne à nouveau l’image d’un pays frileux, replié sur lui-même, qui a peur de toute ouverture sur le monde extérieur.

Cette décision marque l’échec patent de la politique du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, qui après avoir reculé devant le mouvement de solidarité qui s’est exprimé en faveur des familles de sans-papiers et de leurs enfants, s’attaque maintenant aux célibataires et aux lycéens majeurs, en voulant “ faire du chiffre ”.

Incapable d’avoir une vision globale de la question de l’accueil et de l’intégration des étrangers en France, M. Sarkozy cherche avant tout à capter l’électorat d’extrême-droite et à surfer sur les peurs ambiantes.

Il s’agit d’une réponse misérable à une question qui relève des droits de l’Homme.

Le Réseau éducation sans frontières (RESF), les comités de soutien qui se mobilisent partout à travers le pays en faveur des jeunes scolarisés dans nos écoles, continueront à se battre contre des décisions injustes, qui n’honorent pas la patrie de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.