Une nouvelle politique funéraire

La direction des parcs et jardins de la Ville de Paris gère les cimetières parisiens, les treize qui sont dans Paris, comme les six qui sont dans les communes environnantes: Bagneux, Pantin, Saint-Ouen, St-Denis (la Chapelle), Ivry et Thiais. La politique funéraire de la ville est donc placée sous ma responsabilité. Je l’ai fait sensiblement évoluer au cours de cette mandature.

Dès juin 2001, avec Mylène Stambouli, nous avons souhaité rendre leur dignité aux morts de la rue qui reposaient jusqu’alors au cimetière de Thiais sans la moindre mention de leur identité sur les sépultures. Depuis, ces dernières ne sont plus anonymes et les familles des défunts ou leurs amis peuvent venir se recueillir devant une tombe identifiée. Chaque année, la Ville dépose un bouquet sur chaque sépulture à l’occasion de la Toussaint.

Depuis mars 2003, la ségrégation par l’argent qui régissait totalement les funérailles a reculé. Jusqu’à cette date, seulEs les plus fortunéEs des ParisienNEs pouvaient se faire enterrer dans les cimetières intra-muros. En effet, seules les concessions perpétuelles y étaient proposées, pour lesquelles il fallait débourser entre 6 848 et 10 132 € . Ceux qui n’en avaient pas les moyens devaient se faire enterrer dans les cimetières situés hors de Paris. Aujourd’hui, les emplacements dans Paris obéissent aux mêmes règles que dans l’ensemble des cimetières parisiens et peuvent être concédés pour une durée limitée (10, 30, 50 ans) à des tarifs commençant à 676€ (concessions décennales). Cette réforme répond à l’évidence à l’attente des ParisienNEs, puisqu’en 2005 , les concessions perpétuelles ne représentaient qu’un tiers des demandes intra-muros.

J’ai également mis un point d’honneur à mettre fin à des pratiques très contestables dans ce secteur. La mise en place d’une commission pluraliste et transparente a ainsi permis de mettre fin au clientélisme des achats de concessions avant décès. Dorénavant chaque ParisienNE peut acheter la concession de son choix où il (elle) le souhaite, sauf dans les cimetières d’Auteuil et Passy qui ne disposent actuellement d’aucun emplacement libre. De même, j’ai mis un terme aux malversations en matière funéraire de certaines sociétés (pompes funèbres, marbriers…) peu scrupuleuses.

Dans le cadre d’une réglementation qui impose la laïcité dans les cimetières, j’ai néanmoins fait en sorte que chacun puisse être respecté dans ses convictions religieuses au moment de l’inhumation.

Enfin, pour répondre à la pratique en forte croissante de la crémation, de nouveaux espaces dédiés ont été créés. Au-delà de cette stricte politique funéraire, j’ai lancé une réflexion, avec l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) sur la politique paysagère et patrimoniale de l’ensemble des cimetières. Non seulement il s’agit de mieux concevoir les aspects paysagers qui n’ont pas nécessairement suivi les évolutions constatées dans de nombreux cimetières mais aussi de mieux gérer le patrimoine funéraire en élaborant un cahier des charges en lien avec les Architectes des Bâtiments de France pour les cimetières bénéficiant de protection de l’Etat au titre des sites ou des monuments historiques.


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