La défaite de la gauche à l’élection présidentielle est vécu douloureusement par toutes celles et tous ceux qui savent à quel point M. Sarkozy veut imposer une potion particulièrement amère à la France et notamment aux plus faibles, aux plus pauvres.

A chaque fois que des personnes m’interpellent sur la façon de résister à cette politique désastreuse qui pourrait déferler, un leitmotiv revient : il faut tout faire pour résister. Ce beau mot revient sur toutes les lèvres. Et pour résister il apparaît à presque tout le monde qu’il faut impérativement se serrer les coudes à tous les niveaux. Personne ne comprend et n’admet les querelles intestines aux différents partis de gauche. Les velléités de prise de pouvoir et les revendication du leadership à gauche sont vécues comme la meilleure façon de poursuivre sur le chemin de la défaite.

Les discussions entre le PS et les Verts pour les législatives sont particulièrement révélatrices de cet engrenage vers la déroute. Le PS avait proposé plus de 20 circonscriptions aux Verts il y a plusieurs mois. La majorité des Verts a refusé estimant que ce n’était pas assez. Depuis il y a eu l’élection présidentielle et le PS a ramené à proposition à 13 puis 14 circonscriptions. Les analyses montrent qu’il pourrait y avoir 4 députés élus, compte tenu des résultats à la présidentielle. Les Verts ont réclamé 6 ou 7 députés. Résultat : il n’y a pas d’accord et la gauche apparaît aux yeux des Français comme incapable de s’entendre face au danger de la droite. Tout cela pour deux ou trois députés !

Avec cette logique Sarkozy est bien parti pour plusieurs mandats !

Il est indispensable que les responsables du PS, des Verts et du reste de la gauche se réunisse et organise la résistance. Qu’ils arrêtent de faire croire qu’il s’agit de discuter d’un programme de gouvernement mais qu’ils fassent en sorte de faire battre le maximum de candidats de droite !

C’est l’urgence absolue.