Suite à la question que je lui ai posée, le Maire de Paris refuse plus de solidarité tant que les autres ne paient pas plus.
Voici la dépêche qui rend compte de cet échange.
Sevran: Contassot (EELV) veut plus de solidarité entre communes franciliennes
PARIS, 12 nov 2012 (AFP) –
Le conseiller de Paris EELV Yves Contassot a interpellé lundi le maire de Paris Bertrand Delanoë sur la situation de Sevran, demandant une « plus grande solidarité » financière entre les communes franciliennes.
« Depuis plusieurs jours Stéphane Gatignon, maire de Sevran, est en grève de la faim. Son action a pour objectif d’obtenir les quelques millions qui permettraient à sa commune de ne pas être en faillite (…) Pouvez-vous nous dire, Monsieur le Maire, si vous accepterez l’indispensable effort de solidarité entre les habitants de la métropole du Grand Paris et donc le principe d’une harmonisation fiscale au cœur de la métropole suivie d’une mutualisation ? », a demandé M. Contassot lors d’un débat au Conseil de Paris.
Le maire adjoint de M. Delanoë en charge de la Santé Jean-Marie Le Guen avait reproché samedi dans un communiqué à la Ville de Paris de manquer de solidarité envers les villes les plus pauvres d’Ile-de-France, comme l’a rappelé M. Contassot.
Le maire de Sevran Stéphane Gatignon (EELV) est en grève de la faim depuis vendredi pour obtenir de meilleures dotations pour les villes pauvres et en particulier la sienne. Interrogé sur cette action lors d’un déjeuner avec la presse, M. Delanoë a souligné les efforts de Paris en faveur de la solidarité métropolitaine, et appelé à une juste répartition des efforts.
« Actuellement, Paris finance environ 250 millions d’euros de solidarité en péréquation, et en 2013 cela va augmenter », a dit M. Delanoë. Paris finance également près de 50% des dépenses du Stif, l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, a-t-il précisé.
« Par ailleurs, dans le nouveau projet de loi de finance il y a un nouveau fonds de péréquation départemental d’un montant total de 50 millions dans lequel Paris financera 20 millions. Je ne rechigne pas pour ces 20 millions, je m’étonne simplement que les Hauts-de Seine ne financent qu’1,7 million », a ajouté M. Delanoë.
« Le calcul n’est pas bon », a estimé le maire de Paris, qui a aussi appelé à une rationalisation et une régionalisation des dispositifs de péréquation.