La France de Sarkozy est celle qui enferme des enfants dans des centres de rétention parce que leurs parents ont le tort de ne pas avoir des papiers réguliers pour séjourner en France. Cette même France qui n’hésite pas à accueillir les dictateurs mais expulse à tour de charters celles et ceux qui fuient la misère ou la torture dans leur pays.
C’est donc avec enthousiasme que j’ai participé hier au rassemblement national de RESF contre l’enfermement des enfants.
Nous avons scandé joyeusement (il y avait des clowns un peu spéciaux qui demandaient aux gens s’ils avaiet leurs parpiers…) les slogans de RESF : « Jeunesse sans papier, jeunesse volée, c’est la loi qu’il faut changer ». Le 13ème arrondissement, comme d’habitude, était très présent ! A ma surprise j’ai été sollicité pour une prise de parole politique, que j’ai voulue très énergique contre le gouvernement et ses méthodes honteuses et violentes à l’encontre des familles.J’ai réfusé faire la moindre récupération (un peu lourde chez les autres !) dans le cadre de la campagne… On ne se refait pas.
En cette période électorale nauséabonde où la figure de l’immigré sert encore une fois de défoulement, d’alibi, de pretexte falacieux, de bouc émissaire, bref, d’exutoire à tous les fantasmes les plus vils et populistes… la vie des personnes sans papiers continue de se dégrader, les arrestations pleuvent, dans la rue, dans les transports, sur les lieux de travail, etc… et des enfants sont chaque jours enfermés dans des centres de retention au mépris le plus total de la Convention mondial des droits de l’enfant. Un chiffre pour 2011, environ 400 enfants ont été enfermés pour des périodes allant jusqu’à 45 jours au seul motif que leurs parents n’ont pas de papier en règle. C’est une honte !
Je ne saurais que trop vous solliciter à soutenir l’action de RESF qui est un réseau de gens magnifiques et déterminés. Parrainer un enfant, l’aider à ne plus avoir peur et à trouver sa place dans notre société est une expérience de vie incomparable.
Les militants de RESF sont, comme nous tous dans une forme d’expectative lucide vis à vis des projets de gouvernement du PS… Leur proximité politique ne leur fera pas baisser la garde, au contraire ! Après juin, ils auront besoin de nous !
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