Le tribunal correctionnel vient de reconnaître la culpabilité de l’ancien maire de Paris dans l’affaire dite « des emplois fictifs » de la Mairie de Paris.
J. Chirac a été condamné à 2 ans de prison avec sursis.
Ce jugement est important car tout a été fait pour que l’ancien Président de la République ne soit jamais traduit en justice. Il s’est auto attribué une impunité en tant que Président de la République puis il a usé de tous les moyens de droit pour retarder au maximum les échéances espérant ainsi bénéficier d’une sorte de « droit à l’oubli ». Il a même reçu un soutien tout à fait incroyable du parquet qui a plaidé avec insistance la relaxe, et un soutien indirect de la Mairie de Paris qui a conclu un accord transactionnel avec lui puis a retiré sa constitution de partie civile.
Malgré une totale absence de mise en cause lors du procès en dehors de l’association Anticor, le tribunal n’a manifestement pas hésité à trancher. D’ailleurs comment aurait-il pu en être autrement alors que M. Juppé avait été condamné dans la même affaire à deux ans de prison avec sursis. Si celui-ci était coupable, comment celui-là ne l’aurait-il pas été ?
Ce jugement est défitinif puisque M. Chirac a annoncé son intention de ne pas faire appel. La conséquence directe et immédiate serait que M. Chirac démissionne maintenant du Conseil constitutionnel. En effet, condamné à une telle peine, en tant que premier édile de Paris, comment peut-il encore imaginer dire le droit alors que la justice vient de reconnaître qu’il ne le respectait pas ?