Le tribunal correctionnel ayant décidé de poursuivre ses audiences tout en dispensant l’ancien maire de Paris de s’y présenter, le procès va se poursuivre dès demain.

C’est une défaite incontestable pour les avocats de J. Chirac et des co-prévenus qui espéraient mettre fin à toute la procédure.

Certes nous n’aurons pas les images d’un J. Chirac entrant ou sortant du tribunal, mais cela n’est pas très important. Ce qui compte c’est que le procès se déroule et que la responsabilité déjà reconnue par l’ancien maire de Paris dans les recrutements de ces emplois fictifs, se transforme en culpabilité devant le tribunal.

Les avocats de J. Chirac ont montré leur inquiétude en précisant qu’ils ne pourraient pas forcément répondre aux déclarations des co-prévenus qui ne manqueront sans doute pas de « charger » l’ancien maire. Ce dernier ayant choisi une stratégie de silence devra en assumer les conséquences.

Pour ma part, j’ai été particulièrement satisfait d’entendre plusieurs journalistes s’interroger à haute voix sur les complaisances de la classe politique à l’égard de J. Chirac et aussi de la mansuétude toute particulière dont il bénéficiait de la part des médias. Il est certain que peu d’entre eux ont souligné les incohérences entre l’état de santé de . Chirac et la poursuite de ses activités tant au sein de la fondation qu’il a créée qu’au sein du Conseil constitutionnel.

Si cela ce comprend de la part de responsables politiques qui n’ont pas à se plaindre du traitement réservé à leur parti par J. Chirac lorsqu’il était maire de Paris, cela est plus inquiétant de la part de journalistes qui ont sans doute « oublié » les nombreuses affaires qui ont émaillé la carrière de l’ancien maire de Paris.