Dernier avatar en date : l’éventualité de l’absence de J. Chirac à son procès pour les emplois fictifs de la mairie de Paris.
S’il ne fait pas de doute que l’ancien maire de Paris est un peu diminué et n’est pas au mieux de sa forme, il n’en demeure pas moins que la justice est la première victime potentielle de la situation actuelle.
Il faut d’abord rappeler que si le procès a pris tant de temps c’est par la volonté de J. Chirac lui-même qui s’est auto-octroyé un statut dont aucun autre président ou chef d’Etat ne peut se prévaloir. Eviter d’avoir à répondre devant la justice de ses actes n’existe pas dans les démocraties. Pourtant c’est ce que J. Chirac a voulu en se dotant d’une immunité judiciaire pendant toute la durée de ses mandats en tant que Président de la République.
Entendre l’avocat d’un co-prévenu de J. Chirac regretter la lenteur de la justice, alors qu’il est le premier à l’origine des reports successifs montre à quel point il s’agit d’une stratégie organisée de communication pour justifier l’éventualité d’une absence de comparution de J. Chirac devant la justice.
Cependant une question se pose : si J. Chirac n’est pas en capacité de répondre aux questions du juge, comment peut-il encore siéger au Conseil Constitutionnel, comment peut-il encore diriger une fondation qui gère des sommes considérables, etc.
Bref, J. Chirac poursuit sa stratégie hypocrite de propos contradictoires, déclarant vouloir être jugé mais faisant tout pour ne pas l’être.
Cette attitude montre au demeurant le mépris dont J. Chirac a fait preuve tout au long de sa carrière politique pour le respect des institutions : qu’il s’agisse de fraude électorale à Paris à son profit, qu’il s’agisse des emplois fictifs, des marchés truqués de la SEMPAP (imprimerie de Paris), etc. rien n’aura été fait selon les règles de la loi.