Décider du lieu le plus pertinent pour l’avenir du tournoi de Roland Garros n’était sans doute pas facile.

Quand cela se double de parjure, mensonges, manipulations, pressions, etc. cela devenait quasiment impossible.

Je pense qu’il est nécessaire de rendre publics quelques uns des éléments qui ont abouti à cette décision stupide et inapplicable.

Un parjure.
En 1992, lors de la précédente extension de Roland Garros, la Mairie de Paris et la FFT s’étaient solennellement engagées à ne jamais chercher à s’étendre sur les serres d’Auteuil. La mention figure dans le rapport officiel de la Commission départementale des sites du 9 juillet 1991. Au cours de cette même réunion, l’ancien maire du 16ème arrondissement rappelait les engagements précédemment pris par Ph. Chatrier en tant que président de la FFT, de ne plus chercher à s’agrandir sur le site.

Vingt ans après, tant le Maire de Paris que le président de la FFT, n’hésitent pas à parjurer la parole donnée.

Le Maire de Paris n’hésite pourtant pas à rappeler régulièrement qu’il est tenu par les engagements de son prédécesseur à chaque fois que cela l’arrange.

Quant à la FFT, je lui réserve quelques surprises sur les engagements non tenus…

Des mensonges.
Faut-il encore rappeler à quel point la Mairie de Paris a menti dans ce dossier. Depuis des mois, elle prétend que les serres ne sont pas accessibles au public, qu’elles sont de construction récente, qu’aucun végétal ne disparaîtra, qu’elle a obtenu l’accord de la commission des sites, etc.

Tout cela est évidemment faux. Il suffit de se rendre sur le site de la Mairie de Paris pour constater que les collections sont bien accessibles toute l’année. De même n’importe quelle personne de bonne foi peut constater de visu qu’il est impossible que les serres chaudes soient de construction récente. Et pour cause puisqu’elles ont été construites en 1905 et rénovées en 1978. Quant aux végétaux, le projet consiste à supprimer un tiers des plantes exposées.

En ce qui concerne la commission des sites, la vérité va lui éclater à la figure dans les prochaines semaines. La FFT sera bien obligé de déposer son dossier de permis de construire devant la commission et c’est seulement à ce moment là que l’on saura s’il y a accord ou non.

Des manipulations.
Lors du vote sur l’attribution des JO de 2012, le Maire de Paris n’avait pas eu de mots assez durs contre les Anglais, les accusant d’avoir triché. Il avait estimé que le lobbying exercé auprès des décideurs s’appuyait essentiellement sur un dénigrement de Paris. Or qu’a fait la Mairie de Paris ? Elle a reconnu officiellement avoir établi une pseudo-note juridique visant à démolir le dossier de Versailles, en toute complicité avec Marne la Vallée. S’allier à un concurrent pour démolir un autre ? Dans n’importe quel sport cela entraîne la disqualification.
De plus la Ville de Paris a tout fait pour éviter des décisions susceptibles de bloquer son projet. Ainsi la Commission supérieure des sites qui devait être saisie a vu sa réunion reportée à la dernière minute. Dans un mail confidentiel, la Directrice de l’urbanisme explique posément comment elle entend influencer les membres de cette commission pour emporter une majorité, car les avis déjà rendus sur ce site sont terriblement négatifs pour l’extension.

Des pressions.
De façon curieuse, l’UMP parisienne a soutenu le projet du Maire. Les motivations sont assez inavouables. Non seulement la presse s’est largement fait l’écho d’un accord donnant-donnant entre le Maire de Paris et le Président de la République sur ce dossier en contrepartie de l’abandon par la Ville de Paris de sa constitution de partie civile dans le procès des emplois fictifs contre J. Chirac, mais surtout le Maire de Paris a clairement énoncé au Maire du 16ème qu’il devait soutenir le projet parisien faute de quoi il aurait davantage de logements sociaux dans le 16ème. La phobie des pauvres, du Maire d’arrondissement est telle qu’il a obtempéré sans hésiter.
Il faut aussi savoir qu’un des membres les plus influents de la direction de la FFT est superbement logé dans un 110m² de type PLI (logement social intermédiaire) dans un des beaux immeubles du Marais, géré par une SEM dont le président n’est autre que l’adjoint au Maire de Paris chargé du logement, élu du 16ème ! On ne doute pas de l’indépendance de ce haut responsable dans ses choix.

Dans les prochains jours ou prochaines semaines, des nouvelles informations seront rendues publiques qui démontreront l’infaisabilité du projet.