Libération et Gilles Klein reviennent sur la trop faible manifestation, vendredi dernier, devant le Palais de Justice, pour soutenir Vittorio de Filippis, l’ex directeur de publication de Libération. Nous n’étions qu’une centaine…
Pourtant, l’arrestation de ce dernier dans des conditions dignes d’un grand bandit est un signal inquiétant de la manière dont la Police se comporte aujourd’hui vis-à-vis des journalistes : puissante et intouchable. Ce qui est dangereux pour la liberté de la presse. Car on sait bien que les régimes autoritaires ou totalitaires commencent toujours par s’attaquer aux médias, avant d’annuler les libertés fondamentales (bien qu’on pourrait discuter de savoir si les deux ne sont pas en cours en France…). A propos de cette crainte de restriction des libertés, le projet du Gouvernement de limiter la possibilité pour les Députés de déposer des amendements en séance est un nouveau signe qu’il s’attaque (impunément ?) à la Démocratie !
—> Affaire Libé: «Tous les citoyens sont concernés»
Une centaine de manifestants se sont rassemblés cet après-midi devant le Palais de Justice de Paris, en réaction à l’interpellation brutale de Vittorio de Filippis.
—> Maigre manif pour De Filippis et la liberté de la presse
Ce vendredi, à Paris, il ne faisait pas un temps à mettre un chien dehors. Et les journalistes ne sont pas des chiens. Ils étaient, nous étions donc très peu nombreux, une centaine (dont une dizaine avec parapluie), devant les grilles humides du palais de Justice de Paris, sur l’ile de Cité. Avec des policiers, dans le dos, dans le ruisseau, qui voulaient éviter que l’un de nous ne se fasse renverser par un autobus.