Médiapart est un nouveau média en ligne, dont la ligne éditoriale est intéressante, notamment par sa volonté d’approfondir certains dossiers. Aujourd’hui, Claude-Marie Vadrot revient sur l’expérience que j’ai accompagnée à Paris : les jardins partagés.

L’idée de départ était surprenante : il s’agissait de délivrer un droit d’occupation de terrains inexploités pour y créer des jardins partagés entre habitants d’un même quartier. J’avais du mal à croire que cela fonctionnerait, mais j’ai suivi mon intuition (et celle de ma collaboratrice Alice Le Roy) et petit à petit, la graine a pris terre, et s’est développée. Aujourd’hui, les jardins partagés montrent qu’on peut faire dialoguer des publics très éloignés les uns des autres. Et créer une multitude de liens sociaux autour de la réappropriation de la nature.

Voici le début de l’article :

Les jardins partagés de Paris

16 nov 2008Par Claude-Marie Vadrot

« Pour nous délasser des « autonomes » qui sont en prison aprés avoir cultivé leurs jardins à Tarnac en Corrèze

Depuis que les jardins partagés, parfois appelés jardins solidaires, ont commencé à coloniser Paris, il devient évident pour nombre de Parisiens que la nature n’est pas un mobilier urbain, un joli décor nettoyé et entretenu par des jardiniers grondeurs dés qu’un ballon fauche quelques fleurs. Avec un évidence que les plus citadins ont parfois oublié: quand on plante ou on sème, ça pousse. Parfois. Quand on ne plante ou ne sème pas, ça ne pousse pas. Sauf que, souvent, même quand on ne fait rien, comme Gilles Roux dans sa parcelle sauvage du jardin de la rue des Récollets, dans le 10 éme, il pousse beaucoup d’herbes et de plantes surprenantes aux graines amenées par le vent et les oiseaux. Preuve que la biodiversité peut exister partout. « 

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