Comment votera-t-on en mars 2014 ?

La saisine du Conseil constitutionnel par la droite à propos de la répartition du nombre de conseillers de Paris par arrondissement se traduit par un vide juridique sans précédent.

Alors que nous sommes à moins de 10 mois de l’échéance, personne ne sait encore quelle sera la nouvelle répartition puisque le Conseil constitutionnel a décidé de supprimer l’ancienne répartition sans dire quelle serait la nouvelle.

Selon le Conseil constitutionnel, la nouvelle répartition doit reposer sur une base démographique. Fort bien. Mais laquelle ? Celle du nombre d’habitants par arrondissement ? Celle du nombre d’inscrits sur la liste électorale ? Or cela ne donne évidemment pas du tout la même répartition.

De plus il parait un peu désuet et anachronique de garder le mode de scrutin tel qu’il existe actuellement ou qu’il est envisagé. Maintenir un élu pour le seul premier arrondissement qui compte moins de 10 000 électeurs pour 17471 habitants alors que le 15ème arrondissement compte près de 240 000 habitants et plus de 130 000 électeurs n’a pas grand sens.

A Marseille, les arrondissements ont été regroupés par secteur pour les élections municipales.

Il est temps qu’on procède de la même façon à Paris pour les 10 premiers arrondissements en les regroupant pour former des secteurs homogènes de 100 000 habitants environ.

Ainsi les 4 premiers arrondissements pourraient former le premier secteur ce qui donnerait 105 000 habitants.

Le deuxième secteur comprendrait les 5ème et 6ème arrondissements soit 106 000 habitants.

Les 7ème et 8ème arrondissements formeraient le troisième secteur soit 100 000 habitants.

Enfin un quatrième secteur serait composé par les 9ème et 10ème arrondissements pour 157 000 habitants.

Non seulement cela rééquilibrerait le poids des électeurs et électrices et éviterait des effets de seuil contradictoires avec le principe de la proportionnelle, mais cela entraînerait également de sérieuses économies dans le fonctionnement de la ville.

Le Gouvernement aura-t-il le courage de l’audace ?

A moins que ce soit les députés qui osent aller de l’avant face à l’immobilisme ambiant.

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