Le Sénat a rejeté les articles de la loi de décentralisation censée créer la métropole du Grand Paris.
Ce rejet souligne le refus d’un statu quo qui ne disait pas son nom. C’est l’échec du Maire de Paris qui avait à tout prix voulu cette organisation institutionnelle.
Le projet qui a été soumis aux sénateurs était d’une telle complexité qu’il est apparu incompréhensible aux yeux des citoyens. L’accumulation de nouvelles structures sans rien changer aux actuelles, la superposition d’institutions nouvelles dont aucune n’avait de pouvoirs réels vis à vis des autres, l’absence de moyens d’intervention efficace faute de pouvoir imposer quoi que ce soit aux diverses composantes de cette métropole, ont signer son arrêt de mort.
Aujourd’hui de nombreuses voix s’élèvent pour dire « ça suffit » et exiger de faire en Ile de France ce qui se passe à Lyon ou Marseille.
La ministre elle-même souhaite qu’il y ait un courage politique au plan gouvernemental pour faire cesser les égoïsmes locaux et que soit enfin créée une métropole capable de répondre aux défis majeurs du coeur de l’agglomération francilienne : les inégalités territoriales qui sont à la base des nombreuses tensions de toute sorte.
J’observe avec intérêt les évolutions des uns et des autres.
Jusqu’à une date très récente, seuls quelques responsables politiques osaient me rejoindre pour que soit créée une métropole inclusive et intégrée, sur le modèle lyonnais.
Depuis, l’UMP s’aligne sur cette vision. A gauche, de nombreux élus constatent que c’est la seule façon de permettre une véritable mutualisation financière, préalable indispensable à la réduction des inégalités territoriales.
Seuls les élus socialistes parisiens freinent encore, campant sur leur vision passéiste de Paris, enfermée dans son périphérique.
Espérons que le débat à l’Assemblée nationale permettra de faire sauter ces derniers verrous et que la métropole du Grand Paris verra enfin le jour.