Grand meeting de la gauche contre les extrémismes

Ce soir le PS organise un grand meeting à la légendaire Mutualité contre les extrémismes en présence de C. Taubira, M. Valls et d’autres représentants de forces de gauche dont EELV.

Voilà ce que j’aimerais entendre :
Lutter contre les extrémismes c’est d’abord et avant tout lutter pour la tolérance, l’accueil de l’autre et de ses différences, la mise en avant de l’humanisme sur l’économique.
A cet égard toute politique qui tend à stigmatiser une partie de la population qu’elle soit d’origine rom ou de couleur de peau noire, relève des mêmes ressorts de l’intolérance et de la crispation.

Le jour même ou 800 Roms sont évacués par la Police à St-Ouen, comment expliquer qu’il s’agit d’une politique normale de gauche tandis que le racisme serait à porter strictement au crédit (ou plutôt au débit) de la droite et de son extrême ?

Donner les mêmes droits à tous les citoyens, quelle que soit leur nationalité, comme le fait le Chili pour toutes les élections, assouplir les conditions d’accueil pour les étrangers, promouvoir une politique respectueuse des droits pour les étrangers en supprimant tous les contrôles au faciès, voilà ce qui favoriserait l’intégration et le partage des cultures.

Cela n’empêche en rien de vouloir lutter contre tous les trafics et des mafias. Oui il faut éradiquer les marchands d’espoir qui n’ont cure des noyades ou disparition. Oui il faut lutter contre les passeurs qui font fortune sur le dos des migrants. Oui il faut casser les réseaux qui utilisent les jeunes filles -surtout- pour s’enrichir, qu’il s’agisse de délinquance ou de prostitution.

Mais la fermeté vis à vis de ces réseaux n’a de sens qu’en contrepartie d’une empathie maximale vis à vis des victimes. C’est cela une politique juste et équilibrée. Ce n’est pas courir après la droite qui coure elle-même après l’extrême droite.

On perd toujours les combats que l’on ne mène pas. La droite ne prospère sur ces terrains que lorsque la gauche les abandonne.

Voilà ce que j’espère entendre ce soir, et tant pis si les oreilles de M. Valls sifflent trop fort

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