Alors que l’ancien ministre de la Justice en France va certainement perdre son procès en diffamation contre moi à propos de l’affaire Battisti, ce dernier vient d’être arrêté au Brésil en présence (selon les dépêches d’agences) de la police française.
J’étais particulièrement satisfait jeudi en début d’après midi, je suis triste aujourd’hui.
En effet, jeudi j’étais de nouveau convoqué au Palais de justice de Paris à la demande de Dominique Perben. Celui-ci n’avait pas admis le jugement en première instance qui l’avait débouté de sa plainte en diffamation contre moi. Le Président du tribunal après m’avoir interrogé, soulignait qu’il y avait une difficulté majeure de procédure. Reprenant à son compte les conclusions du Parquet, il évoquait la prescription car l’appel n’avait pas été interjeté dans les délais légaux. Cela ne manque pas de sel pour un ancien ministre de la justice !!! Certes le jugement a été mis en délibéré au 5 avril mais le Président m’indiquait que le jugement irait probablement dans le sens de la prescription.
Et puis tout à l’heure un message pour me prévenir : « Cesare arrêté au Brésil ! »
Quel choc. Alors que la situation en Italie semble s’orienter vers un oubli progressif de ces sombres années, la police française aurait fait du zèle pour retrouver Battisti. Je ne peux m’empêcher de penser à une autre situation. Quand à la veille du référendum en Corse, la même police française arrêtait Y. Colonna, permettant au ministre de l’intérieur (déjà Sarkozy) de parader. Certes cela n’a pas été favorable à M. Sarkozy qui a perdu le référendum, mais tout de même. Que de questions sur la concomitance de ces arrestations à la veille d’échéances électorales ! Il est vrai que le siège de campagne du candidat UMP en dit long sur l’avenir qu’il nous promet :
Il faut espérer que les mêmes causes produiront les mêmes effets et que M. Sarkozy perdra une nouvelle fois son pari.
L’Italie ne serait pas une démocratie ? première nouvelle
Pour ma part je ne pas considère que l’Italie de Berlusconi était le modèle de démocratie à privilégier. Quant à l’application de la loi française, en cas d’extradition, elle parait la base même de ce qui devrait régir un accord démocratique entre pays.