Malgré l’élection au suffrage universel de N. Sarkozy, je ne peux m’empêcher de penser que le 6 mai 2007 restera une date funeste pour la démocratie en France. Certes on peut toujours argumenter que les Français et les Françaises ont décidé souverainement.
Mais en démocratie, pour qu’il y ait vraiment le choix, il faut que les médias ne soient pas aux mains d’un camp partisan. En démocratie, pour qu’il y ait vraiment le choix, il faut que les candidatEs aient les mêmes moyens et n’utilisent pas ceux de l’Etat. En démocratie, pour qu’il y ait vraiment le choix, il faut que personne ne puisse accaparer tous les moyens au profit d’un seul camp. Tel n’est pas évidemment le cas !
Demain les réveils seront douloureux pour celles et ceux qui ont cru aux mensonges de Sarkozy. Les plus pauvres, ceux qui ont à craindre pour leur emploi, pour leur retraite, pour leurs libertés individuelles ou collectives vont découvrir le vrai visage de Sarkozy.
Je ne peux accepter ses propos selon lesquels ce soir il n’y a plus qu’une France. NON ! Il y a la France de la trouille et de la réaction, celle de la bourgeoisie et des ex-collabos. Et puis il reste fort heureusement la France de la générosité et de la tolérance, celle que j’aime.
Lucie Aubrac, la grande résistante, aimait à nous rappeler que « Résister se conjugue toujours au présent ». Cette maxime sera à n’en pas douter notre mot d’ordre pour les cinq années à venir. Dans quelques jours, la campagne pour les législatives s’ouvre. Pourvu que la Gauche ne réveille pas ses vieux démons en consacrant son énergie à se déchirer. L’urgence absolue est à la construction d’un front démocratique pour éviter les dérives autoritaristes et dangereuses.