Jeudi Noir inaugure un nouveau squat, à deux pas de l'Elysée. Et je les soutiens !

Jeudi Noir lutte pour que le logement soit au centre des préoccupations politiques. Régulièrement, ils envahissent des logements laissés vacants par des propriétaires peu préoccupés par les gens qui ne trouvent pas de quoi se loger. Cette fois-ci, le collectif a pris ses quartiers avenue Matignon, à deux pas de l’Elysée. Je soutiens leur lutte, et était présent sur place.

Jeudi Noir inaugure un nouveau squat, à deux pas de l’Elysée

   Par Daphné BENOIT,    PARIS, 7 jan 2011 (AFP) –

De la terrasse du huitième étage, les jeunes squatteurs jouissent d’une vue imprenable sur l’Elysée : les membres du collectif Jeudi Noir ont pris leurs quartiers dans un immeuble de bureaux vide avenue Matignon dont le propriétaire Axa espère toutefois les déloger.

« Il y a des sanitaires à chaque étage » et l’électricité fonctionne, explique Karima Delli, députée européenne Europe Ecologie et membre de Jeudi Noir, en faisant visiter les vastes locaux à Augustin Legrand, de l’association Don Quichotte, venu soutenir l’initiative. A l’intérieur du bâtiment de 2.500 m2 aux façades de verre et de métal, les 27 occupants, étudiants, jeunes actifs et deux familles se sont installés sur huit étages. Matelas et sacs de couchage sont disposés sur la moquette grise, parsemée de confettis. « On est a deux pas du ministère de l’Intérieur et de l’Elysée, c’est une manière de rappeler au gouvernement que les mal-logés existent », lance Margaux Leduc, 25 ans, alors qu’un ampli crache du Renaud, « Mon HLM ».

« A Paris c’est le parcours du combattant pour un jeune ou un précaire de se loger », insiste un autre membre du collectif, Alix Dre. Pour un jeune occupant surnommé « Renard » et sans logement, cette « chambre » au troisième étage tombe a pic. « J’habitais l’appartement de mon frère, mais il vient de rentrer de l’étranger ». « Ce lieu est super adapté pour dépanner les gens. Mais ça pourrait ne pas durer », dit-il, en regardant au dehors un cordon de policiers, qui fait planer la menace d’une expulsion.

Propriété du groupe Axa, l’immeuble du 22 avenue Matignon, vide depuis 2006, est occupé depuis fin décembre par Jeudi Noir. Ses membres avaient été expulsés fin octobre d’un immeuble qu’ils avaient occupé place des Vosges pendant un an.

Leur projet: rester au moins le temps de la trêve hivernale. Vers midi vendredi, le collectif affichait un optimisme prudent : selon Margaux, « Axa n’a pas déposé plainte et il n’y aura pas d’expulsion aujourd’hui ». Une annonce accueillie par une salve d’applaudissements. Contacté par l’AFP, un porte-parole d’Axa a douché ces espoirs vendredi après-midi. L’assureur est « en train de déposer un référé judiciaire » pour obtenir leur départ, a-t-il expliqué. « Entre l’inadéquation des locaux et leur localisation géographique, on a fait le choix de déposer un référé », qui peut déboucher sur une expulsion, a-t-il expliqué.

Vendredi matin, plusieurs élus de gauche avaient fait le déplacement pour soutenir la démarche de Jeudi Noir : Yves Contassot (Verts), Aurélie Filippetti (PS), Martine Billard (Parti de gauche), ou Clémentine Autain (Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fase). « Le problème du logement, c’est le problème numéro un de la jeunesse, c’est ça l’urgence aujourd’hui », a assuré Mme Filippetti, députée PS de Moselle. « Il y a des milliers de m2 de bureaux vides à Paris », et toujours « un manque criant de logements sociaux », a renchéri M. Contassot, conseiller de Paris. « Nous serons à vos côtés! ».

La presse relaie l’événement :

  • L’express : « Il y a des milliers de m2 de bureaux vides à Paris », et toujours « un manque criant de logements sociaux », a renchéri M. Contassot, conseiller de Paris. « Nous serons à vos côtés! ».
  • Le Figaro : « Vers 10 heures, une quinzaine de policiers s’étaient positionnés devant l’entrée, formant un cordon empêchant quiconque d’entrer dans l’immeuble, notamment élus Verts (Yves Contassot), du Parti de Gauche, et membres de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase, Clémentine Autain). « 
  • Le Parisien propose une galerie de photos
  • Métro France : « Ce vendredi matin, plusieurs élus de gauche étaient présents rue de Matignon pour témoigner leur soutien à cette action symbolique, notamment Yves Contassot (Verts), Aurélie Filippetti (PS), Martine Billard (Parti de gauche) et Clémentine Autain, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase). « Le problème du logement, c’est le problème numéro un de la jeunesse, c’est ça l’urgence aujourd’hui » a affirmé la députée de Moselle Aurélie Filippetti. Or, « il y a des milliers de mètres carrés de bureaux vides à Paris » a souligné Yves Contassot, dénonçant a contrario le « manque criant de logements sociaux ».
  • Place publique : « Les politiques présents sur les lieux comme Yves Contassot des Verts, Martine Billard, co-présidente du parti de gauche, Karima Delli eurodéputée Europe Écologie, ou Aurélie Filipetti, députée PS de Moselle ont ensuite apporté leur soutien aux Jeudi Noir ».

3 réflexions au sujet de « Jeudi Noir inaugure un nouveau squat, à deux pas de l'Elysée. Et je les soutiens ! »

  1. Petit retour en arrière sans rapport avec cet article mais avec celui sur l’incompétence écologique de Corinne Lepage !

    Que vous dites des choses vraies ! Et que Corinne Lepage soit tout sauf "propre" en matière écologique, thème qu’elle utilise à l’évidence comme vecteur pour un enrichissement personnel et celui de ses proches, est assez évident comme en témoignent ses étroites relations avec les douteux promoteurs financiers du SER ! Mais franchement, en matière d’argent, il reste beaucoup à faire chez Europe Ecologie car, hélas, la tentation est forte de vous prendre en otage pour des causes bien peu nobles.. Puissiez vous vous reprendre rapidement pour éviter le pire et sortir du piège de l’improbité dans lequel on veut vous enfermer ! Bonne chance. (merci de lire l’article sur le site, et aussi http://www.observatoiredessubven...

  2. Que ces gens rentre chez eux, dans leur pays d’origine, s’ils pensent avoir un avenir en France ils se trompent. Comment peut on aider ces malheureux alors que tant de francais qui sont la depuis longtemps sont en difficulté?

  3. Quelle bêtise et quel racisme. La plupart des occupants sont au moins aussi français que l’auteur du commentaire et quand bien même ils seraient étrangers, je les soutiendrais tout autant car la liberté de circuler ne saurait se limiter aux capitaux et aux marchandises.

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