Très gêné par l’ampleur des réactions tant au sein du PS que de la droite d’ailleurs, consécutives à l’accord en voie de conclusion visant au remboursement des salaires versés pour des emplois ficitfs contre l’abandon de toute poursuite, le Maire de Paris n’hésite pas à réécrire l’histoire en prétendant qu’il y a eu des précédents sans que les Verts ne réagissent.
Deux transactions ont déjà été soumises au vote du Conseil de Paris.
La première concerne le chauffeur de M. Blondel, ancien secrétaire général de FO, qui a été salarié par la Ville de Paris pendant des années. FO a proposé le remboursement des salaires en échange d’un abandon des poursuites. Dans la séance du Conseil de Paris de février 2003, la représentante des Verts a été d’une grande clarté. Elle a souligné la gêne soulevée par un tel accord et demandé explicitement que le Maire de Paris ne renonce pas à sa plainte.
Quant au deuxième cas, il n’est en rien comparable. En avril 2005, le Conseil de Paris a été saisi d’une demande d’anticipation des remboursements suite à la condamnation de M. Juppé. Il ne s’agissait donc pas de renoncer à une quelconque plainte mais d’accélérer seulement le paiement des indemnités auxquels M. Juppé avait été condamné. Là encore les Verts avaient indiqué que toutes les actions engagées devaient se poursuivre au civil comme au pénal.
Le Maire de Paris ne dit donc pas la vérité quand il prétend qu’il y a eu deux dossiers identiques déjà votés sans aucune réaction. Fort heureusement le compte rendu des débats (document public) permet de rétablir les faits dans leur stricte vérité.
Pourquoi donc le Maire de Paris s’entête-t-il ainsi dans ce dossier qui nuit gravement à la morale et l’éthique politique ?
Meme en prenant des personnes ayant travaillé non pas 40 ans mais de 1977 à 1995, soit 18 ans (le temps de la mandature Chirac), toujours à 1500 euros par mois ca fait, pour 21 personnes, hors charges (imaginons en plus une fraude aux charges sociales 😉 ), au moins 6.8 millions. Donc si la Mairie de Paris est rationnelle et respectueuse de l’argent de ses contribuables, elle n’a pas intéret à accepter l’accord.
D’accord en tous points avec Yves CONTASSOT.