Malgré les discours qui se veulent rassurants de la part de la ministre de l’économie ou du président de la République, les faits semblent ne pas vouloir obéir à leurs desideratas.
Jour après jour les nouvelles sont plus alarmantes. Les banques américaines tombent les unes après les autres. Déjà plus de 700 milliards de dollars sont prévus pour les sauver mais tout le monde s’accorde à dire qu’au bout du compte, l’addition sera certainement plus près de 2000 milliards de dollars.
Certains veulent nous faire croire que, tout comme le nuage de Tchernobyl, la crise ne franchirait pas la frontière française.
Pourtant chaque jour qui passe voit cette affirmation battue en brèche. Les banques européennes commencent à être touchées et face aux risques d’effondrement du système, la Banque centrale européenne vient de décider d’injecter 120 milliards d’euros sur le marché.
Dexia commence à être en difficulté et les noms d’autres établissements circulent allègrement parmi les milieux dits « généralement bien informés ».
Ce qui est inquiétant, au-delà des plaidoyers méthode Coué, c’est que tout cela laisse présager que les contribuables vont bientôt être appelés à venir au secours des actionnaires et gestionnaires.
C’est le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits dans sa version la plus cynique qui nous est donc proposé.