Notre omniprésident a encore frappé.
Faisant feu de tous bois pour tenter de remonter dans des sondages de plus en plus mauvais pour lui, il pense pouvoir s’appuyer sur les mécontentements des uns et des autres.
Il vient ainsi d’annoncer que la RATP devrait investir entre 250 et 300 millions d’euros pour moderniser la ligne A du RER, exigeant au passage que le STIF finance également cette modernisation dans les mêmes proportions.
M. Sarkozy a-t-il oublié que le STIF n’était plus entre les mains du Gouvernement ?
Dans la même émission de radio il a fait encore plus fort.
Il a souhaité la création de nouvelles villes en périphérie parisienne, opposant ces nouvelles villes aux ex villes nouvelles. Pour lui ces villes nouvelles doivent être des lieux « écologiques, où il fait bon vivre ». Qui ne pourrait souscrire à telle déclaration d’intention.
Notre président urbaniste explique que « la ville nouvelle, c’est une ville avec tous ses défauts qu’on met dans un nouvel endroit. La nouvelle ville, c’est une ville qui tire les conséquences des évolutions architecturales, qu’on tourne le dos à toutes les folies des années 60, qu’on fasse de cette ville la ville du développement durable, avec des énergies durables, avec des transports en commun, avec des gens qui sont heureux d’y vivre, avec un habitat individuel ».
On voit à quel point notre pseudo urbaniste n’y connait pas grand chose. Faire de l’habitat individuel l’alpha et l’oméga d’une ville écologique est non seulement un contresens, mais pire encore une idée anti-écolo. L’étalement urbain est synonyme de surconsommation énergétique dans tous les domaines : transports-déplacements, réseaux de toutes sortes, bâtiments, services et équipements, etc.
Bref il prend le contre-pied de ses propos sur le Grenelle de l’environnement.
De plus il omet que la priorité n’est pas de construire des villes nouvelles ou de nouvelles villes, mais surtout de rénover les villes existantes en développant les infrastructures qui font défaut notamment en terme de moyens de transports ou d’équipements de proximité. Il oublie également que dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la rénovation des bâtiments actuels est considérée comme la priorité absolue pour lutter contre le dérèglement climatique.
A force de vouloir exister à tout prix, notre omniprésident montre surtout qu’il dit tout et son contraire et qu’il ferait mieux de travailler sérieusement ses dossiers avant de s’exprimer.