Mme de Panafieu réitère pour la énième fois une proposition d’organisation des services de la propreté de Paris sous la forme d’équipes volantes intervenant en urgence à chaque fois que se pose un problème de malpropreté quelque part dans Paris.

Cette proposition montre l’incapacité de l’équipe de Mme de Panafieu à faire des suggestions crédibles et efficaces.

La situation dans les services de la propreté était catastrophique en 2001. Manque cruel d’effectifs, désorganisation totale des services, matériel désuet avec un taux de pannes défiant l’imagination, etc.

De plus l’équipe Tiberi avait décidé d’affecter les moyens techniques et humains en fonction de l’étiquette politique du maire d’arrondissement et de sa fidélité au Maire de Paris. Ainsi lors de la tentative de putsch contre le Maire de Paris, certains élus de droite ont vu leurs moyens réduits.

La première des tâches a donc consisté à remettre en état de marche le matériel, à doter en budget d’investissement la direction de la propreté et à recruter du personnel supplémentaire.

Sur tous ces points Mme de Panafieu a systématiquement voté contre !!!

Les progrès en matière de propreté sont inconstestables, même si des améliorations sont encore nécessaires. Paris était systématiquement citée dans les revues pour les touristes comme une ville sympathique, belle à voir, mais impossible à parcourir à pied compte tenu de la saleté qui y règnait. D’ailleurs Pékin utilisa cet état de fait contre la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2008.

Aujourd’hui la presse internationale salue les progrès parisiens. Seule Mme de Panafieu s’entête à vouloir faire de Paris la capitale de la saleté. Il faut dire qu’elle ne s’en est jamais préoccupée quand elle était en responsabilité comme adjointe au Maire de Paris.

Ses propositions font preuve d’une rare bêtise.

Cela revient à dire qu’il faut créer une équipe de pompiers volants allant et venant au gré des appels d’urgence parce qu’une crotte de chien gênera tel riverain ou qu’un objet aura été déposé sur le trottoir sans appel préalable au service chargé de l’enlèvement.

On voit bien ce que cela donnera : un ballet incessant de petits véhicules courant dans tous les sens en permanence. C’est comme si pour nettoyer son appartement on ne passait pas l’aspirateur ou le balai partout mais qu’on se précipitait sur son balai ou son aspirateur à chaque poussière ou déchet détectés.

Le chiffrage de la proposition technique panafieuse est éloquent : il faudrait recruter 1 100 éboueurs supplémentaires et des dizaines de petits véhicules, sans compter les locaux pour héberger le personnel et remiser le matériel et les véhicules. Une estimation sérieuse se traduit par un surcoût annuel de fonctionnement de plus de 50 millions d’euros, pour une efficacité moindre.

Les solutions pour améliorer la propreté sont d’un autre ordre.

Il faut des moyens humains supplémentaires, probablement autour de 450 personnes, mais surtout faire en sorte que Paris se salisse moins. Pour cela il faut impérativement travailler en amont sur les comportements.

La réhabilitation de quartiers aujourd’hui en très mauvais état, la réfection systématique des trottoirs abîmés, l’éducation systématique dans les écoles, le recours accru aux moyens mécaniques (laveuses, aspiratrices, etc), voilà les pistes d’amélioration.

Décidément, après ses déclarations sur la démolition nécessaire du tramway, Mme de Panafieu montre chaque jour à quel point il serait dangereux de lui confier des responsabilités à la Mairie de Paris.