Depuis des mois, je me bats pour obtenir une dérogation à la règle selon laquelle il faut impérativement utiliser de l’eau potable dans les chasses d’eau des bâtiments de l’éco-ZAC de Rungis, dans le 13e arrondissement.

La semaine dernière, le Conseil départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CoDERST) s’est réuni pour examiner le projet de réutilisation des eaux pluviales pour les sanitaires sur la ZAC (zone d’aménagement concertée) de la Gare de Rungis. Cet organisme est composé d’environ 40 personnes qui représentent des organismes et des associations. Après une séance de questions et de discussions techniques, un vote a eu lieu à la quasi-unanimité (une voix contre) en faveur du projet.

Nous pouvons donc récupérer les eaux pluviales sur les toits des bâtiments de bureaux et des logements étudiants pour les utiliser dans les sanitaires. Seul bémol : pour une raison qui n’est pas claire, l’utilisation n’a été autorisée ni pour la crèche ni pour l’établissement destiné à accueillir des personnes âgées dépendantes (?!). D’après mon expérience, aucun de mes enfants ni de mes grands-parents n’a jamais songé à boire dans la cuvette…mais bon…

Il s’agit d’un premier succès dans cette dure bataille pour qu’une collectivité comme Paris puisse faire des réalisations innovantes et plus écologiques que la norme en France. C’était tout le sens aussi du Cahier de recommandations environnementales, dont j’ai obtenu qu’il soit joint au Plan local d’urbanisme (PLU) de Paris.

Ainsi, l’orientation d’une ZAC développement durable devient de plus en plus concrète. Prochaine étape : la vente du terrain destiné à la construction de l’immeuble de bureaux le plus solaire de France, d’ici la fin de l’année.

Tout ceci n’a été possible que par la mobilisation associative et le relais politique.

Merci donc à toutes celles et ceux qui ont accepté de bousculer leurs habitudes pour ce beau projet destiné à faire école, puisqu’un arrêté interministériel est en chantier.