Au dernier mondial de l’automobile de Paris près de 87% de véhicules exposés comportaient leur étiquette énergie contre 62% en 2006 selon l’ADEME (source l’ADEME & VOUS N°21 décembre 2008 – janvier 2009).
On pourrait a priori se féliciter d’une telle évolution positive en matière d’information.
Or, à y regarder de plus près, cette affichage qui répond à une demande croissante des acheteurs potentiels, cache une réalité beaucoup moins optimiste.
En effet, la moyenne des émissions de C02 des véhicules exposés avec étiquette atteint 174g CO2/km alors même que l’objectif accepté par les constructeurs est de 140g CO2/km.
On comprend mieux leur lobbying intensif pour refuser que la réglementation européenne soit abaissée à 120g CO2/km.
Dans les faits seuls 25% des voitures présentées lors de ce mondial permettaient à leur acquéreur de bénéficier du bonus (véhicules émettant moins de 131g C02/km) tandis que plus de 47% des modèles relevaient du malus (plus de 160g CO2/km).
Le chemin est encore long pour que le réchauffement climatique soit pris en considération par ces pollueurs de constructeurs.