En 2003, j’ai signé une charte de bonne conduite avec les opérateurs de téléphonie mobile. Aujourd’hui de plus en plus de villes souhaitent obtenir la même charte qu’à Paris. La densité de Paris et le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles se traduisent par un nombre très élevé d’antennes relais (plus de 2000). Aussi j’ai souhaité qu’au nom du principe de précaution les opérateurs s’engagent à ce qu’aucunE ParisienNE ne soit exposéE à plus de 2 v/m en moyenne sur 24h. Pour mémoire le décret sur la téléphonie mobile fixe à 48, 51 et 61 v/m les 3 maximums autorisés en fonction des fréquences.
Niveaux d’exposition constatés à Paris en 2005 – 600 mesures
De plus les opérateurs sont tenus d’informer chaque Mairie d’arrondissement de leurs projets tous les 6 mois et aucune implantation ne peut s’effectuer sans l’accord de la Ville.
J’ai également obtenu que les opérateurs financent 600 mesures par an chez des particuliers qui en font la demande ou dans des écoles, crèches, établissements particuliers, etc.
Les opérateurs se sont aussi engagés à participer aux réunions d’information ou de conceration organisées par les mairies d’arrondissement.
Enfin toutes les antennes devront faire l’objet d’une intégration paysagère pour en finir avec la défiguration du paysage des toits de Paris.
Je comprends donc que la plupart des autres collectivités locales souhaitent bénéficier des mêmes dispositions que Paris. Sous l’impulsion de Michel Bourgain (Maire Vert de l’Ile Saint Denis), l’AMF (l’Association des Maires de France) n’a pas reconduit la charte nationale qui ne prévoit pas grand-chose en matière de protection des citoyens. De même Michel Bourgain impulse une négociation avec les opérateurs de téléphonie mobile pour que la communauté d’agglomération Plaine Commune se voie « alignée » sur Paris.
Ce serait un premier pas important en attendant une révision du décret pour que le seuil maximum d’exposition soit enfin abaissé à 0,6 v/m.