Je suis né en avril 1950 d’un père gendarme et d’une mère qui a travaillé lorsque ses 6 enfants ont été suffisamment grands. La vie en gendarmerie était à l’époque assez différente d’aujourd’hui. Un grand jardin potager et un poulailler permettaient de combler les faibles revenus et de s’initier tout petit aux joies de l’élevage et de la culture bio (déjà !).
Né en proche banlieue, je n’ai quasiment jamais quitté la région francilienne et j’habite Paris depuis plus de 33 ans après avoir connu Vincennes, Montreuil et Bagnolet. J’ai pu goûter le charme des 14ème (deux fois), 13ème (trois fois), 11ème et 3ème arrondissements. Déjà enfant mon grand père me faisait sillonner Paris à pied pour en découvrir les charmes et sans doute est-ce en partie de là que me vient cet attirance pour cette ville.
Après un bac scientifique et un séjour de 6 mois en Allemagne pour y travailler dans un restaurant, j’ai suivi mes études dans cette fac de Vincennes considérée alors comme « expérimentale » notamment car elle accueillait des non bacheliers. Ce choix d’aller à Vincennes était avant tout dicté par la poursuite des évènements de mai 68 dont la création de cette université symbolisait une des victoires. Expérience tout à fait passionnante car elle m’a permis de côtoyer des étudiants de tous âges, de toutes origines et de suivre aussi bien des cours (on disait Unités de valeur ou plus simplement UV…) d’anglais, d’allemand, de maths, de stats, de psycho et de finir par une licence de sciences de l’éducation. Par ailleurs Vincennes fut un laboratoire époustouflant de formation politique tant les débats dans ce domaine étaient permanents. Evidemment je poursuivais mes études tout en travaillant en parallèle.
Mes premiers boulots datent de mes 14 ans (à l’époque c’était l’âge à partir duquel on pouvait travailler) et j’ai eu la chance d’en effectuer de toutes sortes pendant les congés d’été : serveur au restaurant de l’Hôtel Ritz, manutentionnaire dans un supermarché, etc. Par la suite j’ai connu des situations très diverses. Employé comme intérimaire pendant plusieurs années, j’ai trié des montagnes d’élastiques pour vérifier s’ils étaient conformes aux normes, j’ai tenté d’arracher la mousse des tableaux de bord des voitures chez Citroën pour voir si elle était bien collée, j’ai manipulé des quantités phénoménales de tablettes de chocolat chez Meunier (sans avoir le droit d’y goûter ne serait-ce qu’un carré – dur, dur…), etc. Ces boulots m’ont naturellement permis de partager le sort des plus humbles et de voir de près ce que sont les conditions de travail dans les secteurs les plus divers. Manipuler plusieurs tonnes par jour ou être surveillé comme un voleur potentiel du matin au soir, prendre le premier métro du matin pour aller en grande banlieue ou être ballotté au gré d’une boîte d’intérim complètent concrètement toutes les études ou lectures sur le prolétariat.
J’ai fini par être employé par la Banque de France où j’exerce toujours depuis plus de 44 ans. Au sein de cette vénérable institution qui subit jour après jour un démantèlement de toutes ses activités au nom du libéralisme le plus exacerbé, j’ai successivement géré les comptes des clients particuliers, écrit de nombreux programmes informatiques, fait de l’analyse financière, développé des produits de renseignements bancaires et créé une division chargée de la promotion de l’Institut d’Emission.
J’y ai aussi exercé une activité syndicale intense au sein de la CFDT à l’époque où celle-ci était un fer de lance de la réflexion sur l’autogestion et la décroissance, et où la grève n’était pas un gros mot. Ce sont d’ailleurs les méthodes démocratiques de conduite des grèves qui m’ont décidé à rejoindre ce syndicat. Permanent pendant 4 ans, responsable de l’action revendicative au niveau de la Fédération des Banques, j’ai rencontré des femmes et des hommes remarquables qui m’ont beaucoup appris. J’y ai aussi découvert les manipulations et les jeux de pouvoir notamment lors de la volonté de reprise en main par la Confédération (le fameux recentrage cher à Edmond Maire) contre tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à la radicalité.
Farouche partisan de l’indépendance syndicale vis-à-vis des partis politiques et refusant le mélange des genres, j’ai attendu de ne plus avoir de responsabilités syndicales pour m’engager en politique. Ce fut en 1993, et tout naturellement au sein des Verts tant leur analyse était proche de tout ce que j’avais approché au plan syndical mais aussi au plan personnel.. Dès 1995, le mini groupe des Verts du Centre de Paris me proposa de conduire la liste aux municipales dans le 3ème arrondissement. Le résultat ne fut pas mince (près de 9%) et cela permit à la gauche réunie au second tour de l’emporter sur l’indéboulonnable Dominati. Le 3ème arrondissement fit ainsi partie des 6 arrondissements qui basculèrent à gauche. J’y fus élu adjoint chargé du logement, de l’urbanisme, de l’environnement et des espaces verts.
Au sein des Verts j’ai été élu porte parole pour Paris puis porte parole national des Verts pendant le cours intermède où la gauche des Verts fut majoritaire en leur sein.
En 2001 j’ai eu l’honneur de conduire les listes Vertes aux municipales. Avec 12,35% des voix, les Verts réalisaient un score historique. Dans le 3ème les résultats furent encore meilleurs : près de 23%. Sans ces excellents résultats des Verts, Paris serait sans doute encore gérée par la droite car le score du PS fut très inférieur aux prévisions et surtout aux affirmations péremptoires de certains élus sortants. Ceux-ci n’hésitaient pas à prédire une victoire des listes PS dès le premier tour dans plusieurs arrondissements.
A la suite de cette victoire historique qui permit à la Gauche et aux écologistes de gérer à nouveau Paris pour la première fois depuis 1870, je fus élu adjoint au Maire de Paris, en charge de l’environnement, de la propreté, des espaces verts et du traitement des déchets.
Je peux chaque jour mesurer à quel point le compromis nécessaire dans une majorité composite n’est acceptable que s’il procure une réelle avancée et s’il n’est pas synonyme de pure outil de communication. La culture Verte semble décidément incompréhensible aux vieux partis de gauche. En effet le PS notamment voudrait faire croire que tout ce qui a été fait de bien depuis 2001 n’est du qu’à lui tandis que les difficultés seraient dues à l’incapacité des Verts à mettre en application une politique ambitieuse. Pourtant les arbitrages difficiles au quotidien en disent longs sur l’incapacité du PS à comprendre les évolutions profondes qui ont marqué la société française. Il reste globalement marqué par la culture de domination de ses partenaires, il considère toujours que les impératifs économiques l’emportent sur toute autre enjeu, il pense encore que la fuite en avant dans le toujours plus de consommation réglera les problèmes.
La participation aux institutions entraîne souvent une dérive purement gestionnaire. Je peux le vérifier régulièrement de la part de nos partenaires qui parlent développement durable mais continuent de privilégier le quantitatif à n’importe quel prix sur le qualitatif et le durable. De même nombre d’éluEs oublient celles et ceux qui ont permis leur élection. Au contraire, une fois élu on doit plus que jamais poursuivre la participation aux luttes des plus démunis ou défavorisés : sans papiers, sans logement, exclus, victimes de discriminations, etc.
Monsieur contassot
tres bon blog beaucoups d’informations interessante
Presenter vous a la presidence des Verts
courage
bonjour
comment se fait-il que je ne trouve pas votre adresse e-mail en tant qu’élu de Paris, nous devrions pouvoir vous ecrire facailement ?
Merci de m’ednvoyer l’adresse .
isabelle OMS
Cher Monsieur,
J’ai découvert votre blog récemment, grace à vous en fait puisque vous avez eu la bonne idée de m’envoyer vos informations sur mon adresse mail. J’apprécie beaucoup le contenu et, en tant que journaliste – au chômage – comme trop de personnes aujourd’hui, je vous félicite de la qualité du contenu.
Continuez !
Martine
Mr. Contassot,
This is a last minute request by an American research organization to give you a sample from the surface of the Pacific Ocean, 1000 miles west of North America. This sample confirms that the mass of plastic floating in the Pacific Ocean is approximately 6 times heavier than the weight of all marine life living on the surface. Our published research can be found by visiting http://www.algalita.org. I will be in Paris on vacation from Dec. 28th until Jan. 10th. It would be a wonderful opportunity to meet you and share our research with you.
Please respond via email marcuseriksen@hotmail.com. I will check email as soon as I arrive.
Sincerely,
Marcus Eriksen, PhD
Monsieur,
Dans le cadre d’un travail journalistique sur les municipales de Paris, je souhaiterais vous interviewez.
Cette interview peut se faire par mail, par téléphone ou de visu, cette dernière option me semble être la meilleur mais je comprendrai que votre agenda soit chargé. Je vous remercie d’avance de votre attention,merci de me répondre à l’adresse e-mail indiquée.
Cordialement.
Lucie Oriol
Bonjour,
Je vous contacte suite à une brève rencontre au cours d’une soirée. Je réalise actuellement une enquête sur la manipulation de l’information dans le conflit OGM. J’aimerais vous ITV et si vous n’êtes pas disponible peut être pourriez-vous me diriger vers quelqu’un de votre connaissance qui lui aurait le temps ?
Cordialement,
Monsieur Contassot
Pour éclairer vos électeurs, pourriez-vous leur parler de votre carrière au sein de la Banque de France; en fait, vous êtes représentatif de tous ces BOBOS qui crachent dans la soupe, qui sont des nantis.
Pourriez vous leur parler de votre mariage et aussi de votre adhésion à la franc-maçonnerie ???
Responsable de mes dires, je reste à votre disposition par mail, en espérant que ceux-ci sernt publiés sur votre blog
Voilà à quoi ressemble la désinformation et la calomnie. Ma carrière tant au sein de la Banque de France que sur le plan politique est largement publique. Il suffit d’aller sur wikipedia pour le constater. Quant à mon mariage il s’est défait il y a plus de 35 ans !!! Pour la franc maçonnerie je suis assez étonné qu’on puisse me faire un procès en la matière. Non seulement je n’en ai jamais fait partie mais j’ai quelques fois eu l’occasion de dénoncer le mélange des genres lorsque des responsables politiques de gauche et de droite trouvent des accords curieux dont seule l’appartenance commune à la franc maçonnerie les explique.