A 9 heures ce matin, un SDF, en réalité un homme comme vous et moi, est mort dans un jardin de la ville de Paris, au bout des Champs Elysées, tout près de la place de la Concorde.

Double symbole de notre société injuste !

Cet homme est mort à l’extrémité de l’avenue la plus cotée de Paris, symbole du luxe, de l’inutile, du superflu. Il est mort victime de cette société qui peut dépenser des dizaines de milliers d’euros pour illuminer cette avenue, mais qui n’est pas capable d’assurer un toit à chaque citoyen.

Cet homme est mort au moment même où le directeur de cabinet de la ministre du logement, dans un entretien au journal Le Parisien, justifiait l’injustifiable : son maintien dans un HLM au mérpis de toutes les règles de droit en la matière, affirmant même la banalité de sa situation.

L’injustice de la société, le cynisme des dirigeants ! Deux raisons de se révolter encore plus fort.

Quelques jours après le délogement brutal des Don Quichotte des quais et du parvis de Notre-Dame, cette mort illustre à quel point MM. Sarkozy et Fillon ainsi que Mme Boutin, méprisent les pauvres, les sans- logis, les démunis. Plusieurs SDF meurent chaque mois en hiver, de froid, car ils n’ont pas les quelques m² qui leur permettraient de s’en prémunir.

Pendant ce temps, des hauts fonctionnaires profitent sans vergogne du système, économisant des milliers d’euros en payant des loyers dérisoires !

M. Sarkozy peut toujours tenter de dénoncer les malheurs (réels) des infirmières bulgares ou d’Ingrid Betancourt. Il serait plus crédible s’il reconnaissait que d’autres malheurs, tout autant insupportables, existent à quelques encablures de son palais doré et s’il faisait en sorte de mettre en oeuvre les solutions pour y remédier.