Paris est une des rares villes de France dans laquelle est instituée une taxe de balayage. Officiellement cette taxe sert à payer le nettoiement des trottoirs devant les immeubles ainsi que les rues de Paris.
Il y a un peu moins de deux ans, le maire de Paris a décidé d’augmenter considérablement la taxe de balayage pour l’immense majorité des Parisiens. En effet, jusqu’à cette décision, les rues de Paris étaient classées en 8 catégories, et à chacune correspondait un taux spécifique. Ce classement, assez ancien, reposait sur une analyse des besoins de nettoiement d’une part, de la fréquentation et du niveau social des riverains d’autre part.
Il n’avait pas été modifié depuis longtemps et les évolutions sociologiques et urbanistiques avaient entraîné des aberrations dans la répartition des rues entre catégories.
De plus, certains immeubles ne donnant pas sur la voie publique étaient exonérés, et les riverains des rues d’une largeur supérieure à 12m ne payaient qu’une partie du nettoiement de la rue.
Enfin, le produit de la taxe n’a jamais permis de couvrir les frais réels de nettoiement puisque ces derniers ne sont pas connus mais seulement estimés faute d’une comptabilité analytique précise.
Au lieu de tout remettre à plat le maire de Paris a préféré aligner tout le monde par le haut ce qui s’est traduit par des augmentations pouvant atteindre 700% pour certains riverains.
Lors de ce débat et au vu des réactions de la population, le maire de Paris a souhaité que pour les logements sociaux, un étalement de l’augmentation soit étudiée.
Je n’ai pas manqué de souligner l’injustice d’une telle proposition vis à vis des autres Parisiens.
J’ai insisté dans mon intervention (vidéo à regarder) sur l’archaïsme de cette taxe et l’urgence à la supprimer pour intégrer l’ensemble des coûts dans la fiscalité parisienne.
Il est intéressant de constater que maintenant le maire du 13ème explique qu’il n’était pas favorable à cette augmentation mais qu’il y a été contraint par les députés qui auraient modifié la loi de finances, ce qui est totalement faux.
Comme quoi certains ont du mal à assumer les décisions négatives qui impactent fortement les citoyens.