Améliorer l’efficacité énergétique des immeubles municipaux

Le programme des Verts: « Réduire le gaspillage énergétique dans les locaux gérés par la Ville de Paris ainsi que dans les logements sociaux] (…) (Le potentiel d’économies d’énergie dans les bâtiments communaux est estimé entre 15 et 20% de la consommation d’énergie actuelle) (…) Gestion et Maîtrise de l’énergie : Généralisation des audits énergétiques sur le parc immobilier de la ville de Paris. (écoles, logements, bâtiments publics..). Lancement de programmes de maîtrise de la demande d’électricité (MDE), sur les immeubles du parc de la ville de Paris. (…) Promotion des techniques favorables à la maîtrise des consommations d’énergie dans l’habitat. (…) Promotion de la conception bioclimatique des bâtiments. (…) Fin du chauffage tout électrique, gaspilleur d’énergie et particulièrement mal adapté aux immeubles parisiens anciens. »

Le contrat de mandature Verts-PS: « Lancement d’un programme de maîtrise de la demande énergétique sur le parc immobilier de la Ville de Paris. »

Réalisations : Un bilan carbone a été réalisé en 2005 sur vingt sept bâtiments de la Ville (écoles, mairies, crèches, etc). Cette méthode est plus large qu’un audit énergétique car il comprend aussi les transports de personnes et marchandises et l’énergie grise (énergie nécessaire pour produire les biens utilisés sur les sites). La méthode a ensuite été élargie en 2006 avec la réalisation du bilan carbone de l’administration et du territoire parisien pour la première fois dans une grande ville française.

Le projet maîtrise de la demande électrique (MDE) de l’Hôtel de Ville et des mairies d’arrondissement permet d’amorcer une baisse de la consommation (d’ampoules basse consommation, y compris sur lustres, stores, détecteurs de présence, formation des personnels de sécurité…). La baisse est déjà de 15% depuis 2002 à l’Hôtel de Ville

Malgré la canicule de 2003 la Ville s’est engagée dans une démarche de limitation de la climatisation et a lancé des campagnes d’information sur les alternatives existantes (plaquette « Vivre l’été » et colloque avec le réseau Negawatt et des architectes de la Ville).

Dans le cadre de sa démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), toute nouvelle opération de la Ville devra être 20% plus efficace que la réglementation thermique actuelle (RT 2005). Cela donne à Paris plusieurs années d’avance en terme de performances énergétiques.

Réduire la circulation des jours de pic de pollution

Le programme des Verts: « Gestion des pics de pollution : application stricte de la circulation alternée dès le premier niveau d’information du public, mise en place de vélos gratuits lors de ces journées. »

Le contrat de mandature Verts-PS: pas de mention

Réalisations : Il s’agit d’une compétence préfectorale et ministérielle. La Ville a saisi à plusieurs reprises la Préfecture et les Ministres de l’Environnement pour une plus stricte application des textes européens sur les plafonds d’ozone, sans succès ce jour. C’est pourquoi le Conseil de Paris a émis un avis défavorable au Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) du Préfet de Région et a déposé un recours contre ce plan auprès du Préfet et de la Ministre.

Mieux informer les Parisiennes et les Parisiens sur la qualité de l’air qu’ils respirent

Le programme des Verts: « Renforcer Airparif et l’information du public par la création d’une agence disposant de moyens supplémentaires à la hauteur de sa mission de surveillance des polluants et d’information du public (augmentation du nombre de stations), afin de procéder à des mesures plus fines et plus nombreuses sur plus de polluants comme les microparticules, les pesticides et les métaux lourds (nature des polluants), qui seront facilement accessibles au public, par exemple via un réseau d’information en temps réel (développement par quartier de bornes de mesures de la pollution de l’air). (…) Développer la modélisation pour faire des prévisions et réaliser des cartes d’exposition des populations. Développer la capacité de mesures de proximité. Financer la veille épidémiologique et les études d’impact des polluants sur la santé. »

Le contrat de mandature Verts-PS: (pas de mention)

Réalisations : L’information jour par jour sur la pollution est présentée sur le site paris.fr et à la Maison de l’Air (20e) ainsi que dans les Espaces Info Energie (surtout 11e arr. et 9e arr.). Les mesures sont renforcées par une augmentation des stations mesurant les particules PM10 (moins de 10 micromètres).

L’installation d’un dispositif d’affichage des niveaux de pollution est en cours sur le site de la place Victor Basch (mais se heurte à des difficultés esthétiques avec la commission du mobilier urbain, qui doit valider les dispositifs installés sur la voirie)

Deux recherches sur les moyens de mesurer la pollution particulaire sont menées. Les outils de simulation et de mesures d’Airparif sont développés avec la création d’une carte des rues polluées (logiciels « Street » et « Heaven ») pour modéliser notamment l’évolution de la pollution liée aux projets de la Ville. Un programme d’étude d’exposition liée à la pollution autour des grands axes de circulation, dans le cadre du Plan Régional sur la Qualité de l’Air (PRQA), est en cours d’élaboration avec l’Observatoire Régional de la Santé.

Réduire les rejets polluants des flottes de véhicules municipales

Le programme des Verts: « Développement des carburants moins polluants (GPL, GNV) avec généralisation rapide au parc de la ville de Paris. Conventions, pouvant être assorties de subventions, avec les grands transporteurs d’Ile-de-France (RATP), et les grandes flottes privées ou publics (taxis, PTT, livraisons). Respect de la loi sur l’air. Mise en place de stations d’approvisionnement GPL-GNV dans Paris. »

Le contrat de mandature Verts-PS: (pas de mention)

Réalisations : Les deux directions directement sous l’autorité de l’adjoint à l’environnement sont plus avancées. Ainsi, à la DPE (Direction de la Protection de l’Environnement), l’objectif est de 100% de véhicules au gaz au fur et à mesure du renouvellement de la flotte. 70% du parc poids lourds est déjà au gaz naturel véhicule (GNV), les engins légers utilisent du gaz de pétrole liquéfié (GPL). Cette démarche a permis la création de trois stations GNV. Les marchés de l’UGAP (union des groupements d’achats publics) ont été sollicités pour permettre à d’autres collectivités de choisir les mêmes engins. A la DPJEV (Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts), un plan d’utilisation de carburants agricoles dans les tracteurs du centre horticole de Rungis est mis en place.

Plus largement, le parc de la ville (Transports Automobiles Municipaux, environ 3000 véhicules) atteint 60 % en véhicules moins polluants (hybrides, GNV, GPL, carburants semi-agricoles -Diester 30%-, scooters électriques…) ou propres (vélo).

La rénovation de la maison de l’air dans le 20e arr. (réouverte fin 2006) permet la promotion de la conduite économe, l’utilisation du vélo et des véhicules moins polluants. Un des Espaces Info Energie spécialisé dans les transports a été installé sur l’espace mobilités électriques (9e arr.) pour promouvoir les vélos et les scooters électriques. L’exposition Énergie mode d’emploi en 2006 au bois de Boulogne a présenté des carburants alternatifs, la pile à combustible et la nécessaire réduction de déplacement.