Réhabiliter la réparation, le réemploi pour réduire la production de déchets

Le programme des Verts:  »« Politique active de réduction des déchets à la source : ambassadeurs du tri (création d’emplois jeunes), sensibilisation et information du public, création de consignes, maîtrise des flux. Expériences pilotes de pesée embarquée. » »

Le contrat de mandature Verts-PS: (pas de mention)

Réalisations :

La Ville a lancé un programme de prévention des déchets. Trois forums de sensibilisation à la question se sont tenus sur la place de l’Hôtel de Ville de manière à montrer les expériences françaises et européennes en la matière et valoriser les associations et autres acteurs en pointe sur le sujet. Plusieurs campagnes ont été lancées à l’intention des parisiens : autocollant stopub (diffusé à près d’un million d’exemplaires), eau du robinet (animée par la SEM Eau de Paris), Noël sans déchets, etc. Le thème de la prévention est présent dans l’ensemble des documents pratiques diffusés sur la question des déchets (mémo du tri, etc).

La Ville développe un réseau de ressourceries, soient associatives (un premier partenariat associatif a été engagé en ce sens), soient municipales à travers la conversion progressive des cinq déchetteries parisiennes. Chacune d’elles devra ainsi accueillir un poste réemploi. Dans le plan local d’urbanisme, le principe de la desserte de l’ensemble des quartiers de Paris par une ressourceries a été acté. Un réseau de collecte de vêtements par des colonnes placées sur la voie publique (jusqu’alors interdite) et géré par Emmaüs est en cours de d’installation. L’administration parisienne s’est engagée sur une réduction progressive de ses propres déchets. C’est notamment le cas de la démarche de dématérialisation progressive de l’information. Le bulletin officiel de la Ville n’est, par exemple, plus imprimé sur papier depuis janvier 2007. Ces mesures sont les premières d’un plan de prévention des déchets qui regroupe 75 actions pour réduire les déchets à Paris. Ce plan est soumis aux Conseils d’arrondissements au cours du premier semestre 2007.

Le tri des déchets enfin à Paris

Le programme des Verts: « Réorienter la politique des déchets par la généralisation de la collecte sélective et la réduction de l’incinération.] (…) Accroissement du taux de recyclage (…) accroissement des collectes sélectives (installation systématique de locaux “ poubelles multiples ” dans les locaux neufs (révision des POS) et subventions aux syndics dans les immeubles anciens pour l’installation de tels locaux ainsi que dans les lieux publics (métro, poubelles de rues…) ; aide aux immeubles inadaptés au tri sélectif (…) Lancement d’études pour la création d’une ou plusieurs unités de méthanisation des déchets parisiens putrescibles afin de fournir une énergie recyclée »

Le contrat de mandature Verts-PS: « Accélérer le tri sélectif des déchets, créer des centres de tri et de recyclage dans Paris : un programme d’aménagement de l’habitat, nécessaire à cet objectif, sera mis en œuvre. Par ailleurs, pour diminuer le flux de véhicules transporteurs de déchets, des centres de tri et de prétraitement propres seront installés à proximité des voies ferrées et fluviales. »

Réalisations : En 2002, Paris a enfin rattrapé son retard sur la Loi de 1992 en généralisant la collecte sélective des déchets des ménages. Pour se faire, la Ville s’est émancipée des normes dictées par les lobbies des emballages jetables. Elle a mis en place un système simple, permettant de collecter les plus gros gisements de déchets recyclables (cartons et papiers) tant auprès des habitants et que des professionnels. Le dispositif, adapté au manque de place dans de nombreux immeubles Parisiens, prévoit un bac pour les produits)) recyclables en mélange (couvercle jaune), un bac pour les produits non recyclables (couvercle vert) et un dernier bac pour les bouteilles et bocaux en verre (couvercle blanc). 90% d’habitants sont ainsi équipés du bac jaune. 67% des habitants sont ainsi équipés du bac blanc complété par plus de 1100 colonnes sur la voie publique. Fort du succès du tri, la fréquence de collecte du bac jaune a augmenté pour devenir bi-hebdomadaire au cours de l’hiver 2005-2006. Cette logistique lourde (410 000 bacs des trois couleurs, collectés par plus de 450 bennes qui sortent plusieurs fois chaque jour) est accompagnée d’une campagne annuelle d’information, notamment à travers la diffusion d’un guide du tri sans cesse actualisé.

Dans le même temps, le tri se développe sur l’espace public : chaque année sur Paris plage, en 2006 dans certaines stations du métro et de la SNCF. Progressivement, l’ensemble des jardins publics municipaux sont équipés (les 150 plus grands en 2006, la totalité au printemps 2008).

Pour assurer le fonctionnement de la collecte sélective, quatre centres de tri sont en projet dans Paris dont trois adossés à des gares de fret ferroviaire (12e, 15e, 17e et 18e). Celui de Paris 15e devrait ouvrir ses portes en 2007-2008 (il est retardé par des découvertes archéologiques). Ce sera la première fois dans l’histoire que Paris gère ses déchets sur son propre territoire.

L’ensemble de cette politique, ainsi que les actions en matière de prévention permettent d’engager la désescalade de l’incinération sur le centre de l’agglomération parisienne. Les renouvellements des trois incinérateurs de la petite couronne, parmi les plus grands d’Europe, sont revus à la baisse. Ainsi l’incinérateur d’Issy les moulineaux (92), actuellement en construction et adossé à un centre de tri, verra sa capacité d’incinération réduite de 20% (-100 000 tonnes par an). Celui d’Ivry (94), devant intervenir dans quelques années (sur un site non encore déterminé), verra sa capacité réduite de 40% avec un dispositif de tri industriel systématique préalable.

Une usine de méthanisation (production de bio-gaz et de compost) est en construction à Romainville (93) et une autre est en projet. L’acquisition et les contrats de mise à disposition de bennes s’inscrivent dans un objectif de 100% de véhicules peu polluants et bruyants (GNV). Plusieurs flux de transports par voie fluviale (papier recyclé) ou ferroviaire (cendres d’usine d’incinération) on été également mis en place.

Le PLU, entré en vigueur en septembre 2006 rend obligatoire la création de locaux de tri dans les immeubles neufs et dans le cadre des réhabilitations lourdes.

Enfin, plusieurs projets de collecte automatique par aspiration souterraine (ou « pneumatique ») sont en cours dans les nouveaux quartiers (Batignolles, Nord-Est) et à l’étude dans certains quartiers anciens (13e). Ce système permet le développement du tri tout en supprimant l’ensemble des nuisances de la collecte par camions-bennes.

Améliorer l’environnement sonore

Le programme des Verts: « Création d’une charte parisienne de l’environnement sonore, incluant l’identification des sources de bruit et la définition de critères bruit à intégrer dans toutes les actions de la municipalité (inclusion d’un volet bruit dans les appels d’offres, dans les cahiers des charges des aménagements urbains, suivi des chantiers et mise en place de chantiers “ verts ”). Adaptation des critères de constructibilité grâce à des logiciels de simulation urbaine. (…) Mise en place de budgets en faveur de la lutte contre le bruit, par la sensibilisation (bornes d’information, cation d’information et de sensibilisation, programmes pédagogiques) Aide au financement de travaux de mise aux normes (notamment dans les logements sociaux –isolation phonique et thermique, isolation des façades, aménagement des menuiseries extérieures. Utilisation de bitumes répondant à des normes acoustiques pour la réfection des chaussées, pose d’écrans antibruit (voire couverture sur certains tronçons) pour le périphérique. »

Le contrat de mandature Verts-PS: « Vaincre le bruit : application de revêtements anti-bruit sur la chaussée, isolation phonique de certains établissements, application de normes “haute qualité environnementale” pour les chantiers d’urbanisme, couverture du périphérique aux endroits les plus exposés. »

Réalisations :

Le Conseil de Paris a voté en février 2006 un plan de lutte contre le bruit qui est le fruit d’un travail de plusieurs années mené dans le cadre de l’Observatoire du bruit. La Ville agit à deux niveaux. Le premier est la lutte contre le bruit généré par les activités municipales. Le second est celui du bruit généré par les activités sur lesquelles la Ville n’a pas de compétence légale. Des actions ont été déterminées et sont en cours dans de nombreux secteurs : circulation automobile, équipements municipaux recevant du jeune public, opérations d’aménagement, bruits de chantier, lieux de vie, nuisances de voisinage, réseau ferré, transports en commun, survol de Paris (avions et hélicoptères), livraisons, deux roues motorisées, etc.

Le plan de lutte contre le bruit indique les moyens financiers nécessaires à sa réalisation. Ainsi, 1,2 million d’euros est prévu en plus des participations financières de ses partenaires à un plan de rattrapage des locaux recevant du jeune public (cantines scolaires) les plus bruyants. Le plan bruit voté en février 2006 prévoit 450 000 € par an durant 15 ans pour la mise en place de revêtements de chaussée moins bruyants.

Les riverains du périphérique sont les habitants les plus exposés au bruit routier. La Ville de Paris a engagé un programme de couvertures à la Porte de Vanves (14e) sur 440 m et à la Porte des Lilas (19e/20e) sur 680 m où les travaux sont en voie d’achèvement. Sont prévus également des travaux Porte des Ternes (17e) sur 440 m et Porte de Champerret (17e) sur 985 m.

La lutte contre le bruit est également intégrée dans le fonctionnement de la DPE et de la DPJEV : utilisation de bennes au GNV (-40% de bruit par rapport au diesel), réduction du recours aux tondeuses et aux souffleuses à feuilles, etc.

Informer les Parisiennes les Parisiens sur les niveaux de bruit auxquels ils sont exposés

Le programme des Verts: « Révision de la carte du bruit à Paris (bruit routier , bruit ferroviaire et aérien) : nouvelle campagne de mesure et de cartographie du bruit sur Paris. Identification des points noirs sonores permettant des interventions prioritaires et le lancement d’un plan de rattrapage et de protection des zones sensibles. (…) Relance de l’observatoire du bruit parisien, qui est une structure d’évaluation permanente des nuisances sonores, une source de conseil, de documentation et d’orientation pour la population, un lieu pédagogique et d’évaluation des actions menées par la mairie de Paris. »

Le contrat de mandature Verts-PS: (cf. cf.plan bruit)

Réalisations :

La Ville de Paris a établi en 2003 une carte du bruit routier anticipant ainsi une réglementation européenne entrant en application en 2007. Cette carte, en cours de remise à jour, est accessible à tous sur environnement.paris.fr. Chaque Parisien est ainsi en mesure de connaître l’intensité de bruit à laquelle il est exposé. Elle permet de déterminer les zones à traiter en priorité. Cette cartographie est « dynamique », elle permet la visualisation de l’impact sonore sur chaque étage d’un immeuble.

La Ville participe également aux travaux de l’association Bruitparif qui lutte contre le bruit à l’échelle de l’Ile-de-France. Paris apporte son appui à Bruitparif notamment par la mise à disposition de matériel et d’experts pour les mesures d’intensité du bruit routier.

L’observatoire du bruit a été relancé pour élaborer le plan parisien de lutte contre le bruit