Le Plan Climat de Paris est voté

J’ai le plaisir de vous annoncer l’adoption cet après-midi du Plan Climat par le Conseil de Paris unanime. Résultat de trois ans de travail acharné, Les Verts ont dû se battre, pied à pied, ligne à ligne, pour lui donner le contenu ambitieux qu’il a aujourd’hui et dont les écologistes peuvent, je crois, être fiers.

Il a d’abord fallu convaincre la majorité municipale de le faire. De fait, le plan embrasse l’ensemble des consommations énergétiques directes et indirectes de Paris. Son objectif global est de réduire de 25% les rejets de gaz à effet de serre sur l’ensemble du territoire parisien d’ici 2020 (alors que l’objectif européen est de 20%). Pour le parc municipal, l’objectif est plus ambitieux encore, avec une baisse de 30% des rejets de gaz à effet de serre.

J’aurai l’occasion dans les prochains jours de vous détailler tout cela, dès que la centaine d’amendements aura été intégrée dans le texte du plan. J’insiste un instant sur la mesure sans doute la plus emblématique de ce plan : l’objectif de consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs est de 50 kWh/m²/an (pour le chauffage, l’eau chaude, l’éclairage, la ventilation). Pour les rénovations, ce niveau est fixé au maximum à 80 kWh/m²/an. Ce faisant nous nous fixons un objectif plus élevé que le plus strict des labels énergétiques français (label facultatif Bâtiment Basse Consommation, 65 kWh/m²/an pour le neuf à Paris). Nous rejoignons ainsi les références européennes les plus exigeantes (Passiv Haus en Allemagne, Minergie en Suisse) et allons même bien au-delà de ce qui est actuellement envisagé dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

Mais l’important est sans doute ailleurs. Le vote unanime des élus parisiens est le signe d’une véritable révolution copernicienne. Tous les orateurs au Conseil de Paris ont fortement exprimé l’idée que nous devons changer notre mode de vie pour que nous puissions tous, nous et nos enfants, vivre sur la Terre. Certes, derrière ces discours, les actes des élus de droite et l’inertie de nos partenaires de gauche sont souvent aux antipodes de ces considérations. Mais notre projet est maintenant au cœur du débat citoyen. Et le plan climat sera un élément structurant pour l’action municipale des prochaines années.

Je voudrais saluer ici la mobilisation des éluEs et militantEs Verts et des associations qui ont alimenté le plan ainsi que l’implication de plus de 1000 citoyenNEs de Paris. Sans eux, ce document n’aurait sans doute pas les ambitions qui sont aujourd’hui celle de la collectivité parisienne toute entière. Merci.


Éco-lettre : régulièrement, un courriel de nouvelles de ma délégation à la Ville de Paris (environnement, propreté, espaces verts, traitement des déchets et cimetières) – n° 29

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