Tous les articles par Yves Contassot

Le premier éco-geste de 2008

Votre sapin de Noël commence à perdre ses aiguilles.

Plutôt que de le déposer dans un bac à ordures ou, pire, l’abandonner sur le trottoir, vous pouvez démarrer l’année 2008 en faisant un geste écolo: l’apporter dans un des 65 jardins de la Ville, où il sera valorisé. Le bois, broyé, sera répandu par les jardiniers au pied des massifs, où il protégera les végétaux et permettra des économies d’eau.

img_26020J’ai toujours trouvé assez triste que le sapin de Noël, symbole de réjouissance familiale, termine sa courte existence sur les trottoirs de nos villes. Chaque année il vient alourdir encore la quantité d’ordures ménagères collectées par les agents de la Propreté. J’ai donc décidé d’éviter ce gâchis en permettant aux Parisiens de recycler leur sapin. En apportant votre épicéa, Nordmann ou Omorika (épicéa bleuté) dans un des jardins listés ci-dessous, avant le 20 janvier, vous ferez le premier éco-geste de l’année!square Louvois 69 Bis RUE DE RICHELIEU (75002) square Emile Chautemps 98 BIS BOULEVARD DE SEBASTOPOL (75003) square du Temple 64 RUE DE BRETAGNE (75003) square de la Tour St Jacques 39 Bis RUE DE RIVOLI (75004) square Galli 9 BOULEVARD HENRI IV (75004) Arènes de Lutece 2 RUE DE NAVARRE (75005) square Paul Langevin 20 Bis RUE MONGE (75005) square René Viviani 23 QUAI DE MONTEBELLO (75005) square Gaston Monnerville 1 PLACE ANDRE HONNORAT (75006) square Santiago du Chili 1 PLACE SALVADOR ALLENDE (75007) parc Monceau 1 PLACE DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE (75008) jardin Villemin 6 AVENUE DE VERDUN (75010) jardin Jules Verne 19 RUE DE L’ORILLON (75011) square de la Roquette 2 RUE SERVAN (75011) jardin de la Cité Prost 17 RUE TITON (75011) parc de Bercy 1 RUE JOSEPH KESSEL (75012) square Fécamp 54 RUE DE FECAMP (75012) jardin de Reuilly 1 RUE ALBINONI (75012) square Cohl 60 BOULEVARD SOULT (75012) jardin Arsenal 13 BOULEVARD DE LA BASTILLE (75012) square Boutroux 5 AVENUE BOUTROUX (75013) parc de Choisy 128 AVENUE DE CHOISY (75013) parc Kellerman 19 RUE DE LA POTERNE DES PEUPLIERS (75013) jardin René le Gall 28 RUE DE CROULEBARBE (75013) Mail de Bièvre 105 BOULEVARD AUGUSTE BLANQUI (75013) jardin Héloïse et Abelard 22 RUE PIERRE GOURDAULT (75013) jardin Ulysse Trelat 112 RUE REGNAULT (75013) parc Montsouris BOULEVARD JOURDAN (75014) square Serment de Koufra 30 RUE ERNESAINT-REYER (75014) square Brunot 3 RUE DUROUCHOUX (75014) square Wyszinski 54 RUE VERCINGETORIX (75014) parc Georges Brassens 2 PLACE JACQUES MARETTE (75015) square St Lambert RUE LEON LHERMITTE (75015) jardin Violet 4 PLACE VIOLET (75015) Clos Feuquières RUE DU CLOS FEUQUIERES parc André Citroen 2 RUE DE LA MONTAGNE DE LA FAGE (75015) jardin Dupleix 26 RUE DUPLEIX (75015) jardin du Ranelagh 2 AVENUE DU RANELAGH (75016) square de la Porte de St Cloud 14 AVENUE FERDINAND BUISSON (75016) jardin du Trocadéro 1 PLACE DE VARSOVIE (75016) square Rodin 6 PLACE RODIN (75016) square Anselin 1 AVENUE DE POLOGNE (75016) parc Ste Perrine 41 RUE MIRABEAU (75016) square Ste Odile AVENUE STEPHANE MALLARME (75017) square Jacques Audiberti AVENUE DE LA PORTE DE VILLIERS (75017) parc Clichy-Batignolles 147 Ter RUE CARDINET (75017) square des Epinettes RUE COLLETTE (75017) square René Binet 42 BIS RUE RENE BINET (75018) square Léon Serpollet 156 RUE MARCADET (75018) jardins d’Eole 20 RUE DU DEPARTEMENT (75018) square Marcel Bleunstein Blanchet RUE DE LA BONNE (75018) square Rachmaninov 16 RUE TRISTAN-TZARA (75018) square Claude Bernard 182 BOULEVARD MACDONALD (75019) parc des Buttes Chaumont RUE DE BOTZARIS (75019) jardin de la Butte du Chapeau Rouge 68 BOULEVARD SERRURIER (75019) square de la Marseillaise RUE DE LA MARSEILLAISE (75019) parc de Belleville RUE DES COURONNES (75020) square Vaillant 50 AVENUE GAMBETTA (75020) square Sarah Bernhardt 13 RUE MOUNET-SULLY (75020) square des Amandiers 3 RUE ELISA BOREY (75020) square Ménilmontant 147 RUE DE MENILMONTANT (75020) square Emmanuel Fleury 40 RUE LE VAU (75020) jardin Debrousse 148 RUE DE BAGNOLET (75020) jardin de la Gare de Charonne 63 BOULEVARD DAVOUT (75020)

Necker : désaveu cinglant pour l'APHP et la Mairie de Paris

L’APHP a décidé de restructurer la plupart de ses hôpitaux suivant deux grands principes.

Le premier consiste à fermer de nombreux établissements pour les regrouper dans des « super hôpitaux » afin de les rentabiliser.

Le second a pour objectif de reconstruire la plupart des bâtiments existants sous forme de monstres architecturaux.

Cette volonté se traduit déjà dans les faits à Paris par plusieurs fermetures et par divers projets architecturaux.

Le dernier en date concerne l’hôpital Necker. L’APHP veut restructurer le site pour que les médecins n’aient plus à passer d’un bâtiment à l’autre mais que tout se trouve dans un seul bâtiment gigantesque.

Necker projet 3Pour cela l’APHP a déposé un permis de démolir et un permis de construire, accordés par le Maire de Paris après une polémique assez vive.

En effet, malgré l’inscription de l’Hôtel de Texier de Courcel sur la liste des bâtiments protégés au titre du patrimoine dans le PLU, le Maire de Paris a accepté sa démolition pour satisfaire au lobby des médecins. Ces derniers prétendaient que les malades (notamment les enfants) seraient mieux soignés dans les nouveaux bâtiments que dans les anciens.

Les associations de sauvegarde du patrimoine (dont Paris historique) ont donc saisi le juge des référés pour suspendre les permis, car chacun sait qu’une fois les travaux commencés tout va très vite et qu’il est trop tard pour empêcher le vandalisme.

necker_actuelLe site de l’association monts14 dont les photos sont issues, rend bien compte de l’état actuel et du projet.

L’ordonnance rendue le 21 décembre est particulièrement dure pour l’APHP et la Mairie de Paris. Non seulement les demandes de la Mairie et de l’APHP sont rejetées mais le juge donne raison sur tous les points aux associations.

Ainsi il est dit que l’APHP n’apporte aucun élément tendant à démontrer que la nouvelle structure serait plus sécurisée que l’actuelle pour les malades.

Le fait que l’APHP envisage de construire sur le domaine public est sérieusement pris en compte.

La Ville de Paris est particulièrement critiquée pour contester les effets du PLU notamment les protections ville de Paris (PVP) contre lesquelles le Préfet s’était insurgé et que la Ville avait fortement défendues.

Le juge rappelle que le patrimoine est autant d’intérêt public que les volontés de l’APHP en matière d’organisation de l’hôpital…

Bref, c’est un sans faute pour les associations qui reçoivent même 3000 € de dommages et intérêts alors que c’est la Mairie de Paris qui les réclamait.

Depuis le début j’ai dit ce que je pensais de ce dossier, mal préparé, pas du tout environnemental, strictement financier et conçu par un architecte connu pour ses réalisations… toujours proches du pouvoir chiraquien.

J’avais indiqué que les risques de recours étaient élevés et que la position de la Ville était fragile.

Comme pour les tennis de Lagardère ou le stade Jean Bouin, le Maire de Paris n’a pas écouté les bons conseils…

Cela se paie…

Un conseiller du Maire de Paris pris la main dans le sac !

Dans un précédent billet les mauvais conseilleurs du Maire de Paris, je mettais en garde contre la partialité du président du Conseil scientifique du Maire.

J’avais expliqué que contrairement à ce que pensent la plupart des observateurs de la vie politique parisienne, ces « Conseils » ne dépendent que du seul Maire et non pas des élus, encore moins du Conseil de Paris, qui n’a pas son mot à dire sur leur composition ni sur les travaux menés. Il s’agit d’organes composés à la seule discrétion du Maire et qui ne rendent compte qu’à lui seul.

Aujourd’hui la vérité éclate au grand jour en ce qui concerne le Conseil scientifique.

Son président Vincent Courtillot, était vertement critiqué par les élus Verts pour ses prises de position anti-écolos aussi systématiques que notoires. C’est lui qui avait présenté un rapport sur la téléphonie mobile tellement partial que le Maire de Paris avait été contraint de faire une mise en garde sur le site Paris.fr.

Cela n’a pas empêché le Maire de Paris de continuer à faire confiance à ce président et à lui confier d’autres missions.

Notoirement connu pour son point de vue partisan proche de celui de Claude Allègre niant le dérèglement climatique et les responsabilités des politiques menées en la matière, V. Courtillot n’a de cesse de fustiger les tenants d’une alternative au tout-voiture, au tout-pétrole, au toujours plus de gâchis, expliquant que le réchauffement climatique n’est dû qu’à des phénomènes naturels et qu’on n’y peut donc rien.

Les preuves apportées par la quasi-totalité des climatologues du monde entier n’ont pas réussi à le faire varier d’un pouce dans ses certitudes.

Yves manif terreLas, la vérité finit toujours par éclater et le Monde a publié deux articles importants mettant en cause la probité et la rigueur de V. Courtillot à propos de ses positions totalement partisanes et rétrogrades sur la question du dérèglement climatique :

Comment peser sur le débat autour de l’évolution du climat et Une étude « climato-sceptique » soulève des soupçons de fraude

Les faits rapportés sont d’une gravité considérable pour tout scientifique.

Les dénégations et justifications pour corriger les « erreurs » ne sont pas crédibles.

Le maintien à son poste de président du Conseil scientifique du Maire de Paris est donc posé. Certes ce mandat prendra fin automatiquement en même temps que celui des élus parisiens, mais il serait pour le moins inadmissible qu’il reste en place jusque-là.

Le Maire de Paris ne saurait pratiquer la politique de l’autruche quelques semaines après que le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité le Plan Climat que j’ai piloté pendant près de 3 ans.

Pour ma part je considérerai que le maintien en place de V. Courtillot comme président du Conseil scientifique du Maire de Paris serait la négation même de la volonté de mettre en place ce Plan Climat.

Cela voudrait dire que B. Delanoë lui fait confiance et qu’il valide donc ses propos. Cela démontrerait aussi la fiabilité du discours du maire de Paris sur ses engagements écologiques « forts et anciens ».

Dans la vie il faut savoir choisir. Il faut aussi admettre que les personnes dont on s’entoure reflètent nécessairement ce qu’on pense.

Faut-il rappeler à cet égard les préventions des Verts contre le président du CODEV (Conseil de développement économique durable de Paris -sic), passé depuis au MoDem ?

La démission de V. Courtillot est donc devenue aussi inévitable que nécessaire.