La campagne pour les municipales à Paris ressemble de plus en plus à une course poursuite entre les deux candidates du PS et de l’UMP, chacune cherchant à surenchérir par rapport à l’autre, sans aucune considération pour le sérieux de leurs propositions ni pour la cohérence entre leur discours et leurs actes.
Ainsi le Figaro publie un article tendant à montrer qu’elles auraient toutes les deux un penchant anti-voitures prononcé.
Ce serait intéressant si c’était vrai et plus encore démontré par une mise en œuvre personnelle à titre d’exemplarité.
Or l’une comme l’autre ne savent pas se déplacer autrement qu’en voiture avec chauffeur, n’utilisant les transports en commun que s’il y a forces caméras et journalistes pour les suivre et diffuser leur image, voire leur état de grâce.
De même le Maire de Paris voulant soutenir sa dauphine, n’hésite pas à interdire l’usage de la voiture à tous les fonctionnaires pendant l’épisode de pollution en cours (lire le communiqué de presse). Pour autant il ne supprime évidemment pas les voitures de fonction des éluEs arguant que ces derniers utilisent sans doute des véhicules hybrides. Nonobstant le fait qu’un véhicule hybride émet néanmoins de la pollution, il contribue ainsi à donner le sentiment que les mesures restrictives sont d’abord pour les autres.
Les élus EELV ont toujours utilisé les transports en commun et le seul maire d’arrondissement ayant renoncé à une voiture de fonction est le maire EELV du 2ème arrondissement.
Une preuve de plus qu’il y a loin du discours aux actes et qu’en matière d’écologie il faut se méfier des contrefaçons.