Le recteur de Notre-Dame de Paris, Mgr Patrick Jacquin, a tenté ce matin 16 août d’empêcher le rassemblement de RESF sur le parvis de Notre-Dame.
Depuis début août, chaque dimanche matin sur le parvis de Notre-Dame, RESF expose des photos de familles de sans papiers victimes d’un éclatement de leur famille par décision du gouvernement français qui accentue sa politique scandaleuse vis-à-vis des étrangers.
La Préfecture de police de Paris avait tenu des propos contradictoires sur la possibilité que ce rassemblement hebdomadaire se tienne, le service de presse déclarant qu’il n’y avait pas de problème, tandis que le Directeur de l’ordre public disait le contraire.
A 10h30 les militants se réunissaient sans problème, avec un accord de la Préfecture pour un départ à 11h30.
Or, vers 11h, Mgr Jacquin intervenait assez vivement dès la prise de paroles d’une militante RESF lisant l’excellent article de Libération expliquant la situation de ces familles.
Sans dire qui il était dans un premier temps, il prétendait interdire le rassemblement, déclarant tout de go qu’il était chez lui sur le parvis et qu’il n’était pas question que quiconque puisse y faire quoi que ce soit sans son accord.
Présent avec quelques autres élues (dont Mylène Stambouli) et militantes vertes et avec les militantes et militants de RESF, je lui ai rappelé assez vertement que le parvis était un lieu public et qu’il n’avait donc aucun pouvoir sur le lieu. J’ai eu droit à une réponse cinglante et aussi bête qu’inimaginable, le recteur estimant qu’on était dans son salon, qu’il était lui-même Notre-Dame, que nous étions des trostkystes (ce doit être la pire des injures qu’il connait…), que Libération avait publié un article scandaleux car il n’avait pas été consulté, que ce journal n’était qu’un faux nez des gauchistes, etc.
Même les trois membres des RG présents n’en revenaient pas et tentaient de lui faire comprendre qu’il n’avait aucun droit ni aucun avis à donner sur ce qui ce se passe sur le parvis.
Il faut dire que Patrick Jacquin est coutumier des procédures puisqu’il a déjà porté plainte contre Act Up suite à une action de cette association qui cherchait à interpeller l’Eglise sur les discriminations dont sont victimes les homosexuels.
Interrogé sur sa solidarité avec les sans papiers le recteur a défendu son action soi-disant plus efficace que celle de RESF car lui et ses fidèles prient !
Nul doute que Sarkozy et Besson seront sensibles aux prières de ce drôle de paroissien qui a tant oublié les propos du Christ sur la solidarité et les exclus.