En octobre 2007, sous mon impulsion, le Conseil de Paris a voté à l’unanimité un plan climat visant à lutter contre les dérèglements climatiques par une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre émis par Paris. Quelques semaines plus tard le maire de Paris recevait M. Pachaury, président du groupe des experts intergouvernementaux sur les changements climatiques, prix Nobel.
Or depuis la mise en place de la nouvelle équipe municipale, les projets qui sont présentés au vote des élus ne prend pas (ou plus) en considération les préconisations du plan climat.
C’est ainsi que le Maire de Paris propose de développer la climatisation dans certaines bibliothèques, qu’il omet de prévoir une meilleure isolation thermique des lycées, collèges, écoles, qu’il oublie de supprimer les produits phytotoxiques pour l’entretien des stades, et qu’il poursuit le recours aux agrocarburants qui font pourtant l’objet de constats catastrophiques tant pour leurs conséquences sur les prix des matières premières alimentaires que pour leur bilan écologique.
Les grandes déclarations de la campagne électorale, les manifestes à usage interne pour devenir numéro un dans son parti, la volonté de marginaliser les Verts en prétendant qu’ils ne sont pour rien dans les réalisations parisiennes depuis 2001, montrent maintenant leur crédibilité. Quand les Verts ne pèsent plus dans les décisions, c’est le retour aux anciennes pratiques anti-écolos.
Il y a pourtant urgence à mettre au coeur des politiques publiques la question du changement climatique. A l’heure où le Gouvernement prétend faire une révolution sur ces problèmes, il serait pour le moins dommage que le maire de Paris s’aligne sur les erreurs de Jospin, tristement célèbre pour sa politique ringarde en ce domaine.
La politique ne se mesure pas aux déclarations d’intention mais aux actes. En l’occurence les actes parlent d’eux-mêmes : les préoccupations environnementales passent aux oubliettes.
Il est vrai que se déclarer « libéral » n’est pas seulement contradictoire avec le mot socialiste mais aussi avec le mot « écologiste ».