La première réunion du Conseil des éluEs de la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris -MGP- s’est tenue mardi 8 juillet.
Ce conseil est composé de 226 éluEs : les maires des 124 communes des 4 départements de Paris, des Hauts de Seine, de la Seine Saint-Denis, du Val de Marne, des présidents des intercommunalités situées dans ces départements, des présidents des conseils généraux, de 21 conseillers de Paris, de deux conseillers régionaux, de quatre parlementaires.
Ce Conseil a pour mission de préparer la création de la métropole au 1er janvier 2016. Il doit notamment proposer un projet pour la métropole, proposer les modalités financières régissant les relations entre la métropole et les territoires infra métropolitains, le périmètre de ces territoires, ainsi que de trouver des solutions aux questions relatives aux personnels concernés.
Hélas, comme cela était prévisible, les conservatismes ont été les plus forts.
La séance qui a duré deux heures, s’est avant tout centrée sur des déclarations de nombreux élus visant à faire le plaidoyer de leur collectivité locale, et plus encore à refuser la création de la métropole.
L’UMP (ou du moins certains de ses élus car l’UMP est totalement divisée sur le projet) a même osé proposer de remettre en cause le principe d’une représentation proportionnelle au sein des instances de la métropole.
Le bilan de cette première réunion est plus que maigre. Il en ressort qu’un comité de pilotage sera créé au sein du Conseil des éluEs composé de 56 membres. Cependant les divergences sur les modalités de désignation de ses membres n’a pas permis d’avancer dans son élection.
Le règlement intérieur n’a pas été examiné faut d’accord minimum sur le contenu.
Le calendrier a été évoqué : la prochaine réunion aura lieu le 12 septembre, suivie d’une autre sans doute le 26 septembre, puis de deux autres en novembre et décembre.
Il est envisagé la création de 4 groupes de travail au moins :
- périmètre des territoires
- statut des territoires
- questions financières
- projet de la métropole
Un cinquième groupe a été envisagé sur les questions des ressources humaines.
Tout cela devrait déboucher sur une proposition de modification de l’article 12 de la loi MAPTAM à l’automne.
L’extrême confusion, les intérêts corporatistes des maires, l’impossibilité que des éluEs proposent la disparition de leur propre fonction, les visions égoïstes de la droite ( et parfois du PS) qui veulent garder leur magot, tout cela laisse envisager une impossibilité d’arriver à un compromis consensuel.
Il y a fort à parier que finalement le parlement aura à proposer une nouvelle rédaction sous sa seule responsabilité.