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Concours Main Verte 2007: c'est parti !

Tous les jardiniers le disent, il faut attendre la fin des Saintes Glaces pour s’assurer de planter sans risque de gel. Et c’est vrai que nous avons tous, depuis dimanche, le sang glacé. Alors, pour compenser le très négatif bilan carbone des trois jours des très chères vacances de notre nouveau président (jet privé + yacht), je vous invite à participer au concours Main Verte 2007 qui démarre cette semaine.

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La biodiversité à Paris aussi

atlas_natureLa campagne présidentielle a permis de placer les enjeux environnementaux et notamment celui de la biodiversité, au coeur du débat public. Longtemps confidentielle et partagée par un nombre restreint de scientifiques et d’écologistes, cette question est désormais reconnue par tous comme cruciale.

A l’heure où la communauté scientifique craint un sixième épisode d’extinction majeure d’espèces (le premier qui serait du à l’Homme), j’ai souhaité que Paris soit exemplaire en ce domaine.

La question de la biodiversité en ville apparaît à certain comme sans objet. Qu’est-ce qui semble plus déconnectée de la nature qu’une cité dense et minérale ? En réalité, les Verts le savent, il n’en est rien ! Le mode de vie citadin que nous partageons occasionne des dégâts considérables sur la biodiversité, l’empreinte écologique d’une métropole est colossale et ce mode de vie tend à devenir le standard mondial. D’autre part, la présence du végétal en ville a des effets bénéfiques pour la santé et le bien être (rafraîchissement en cas de forte température, piégeages de certaines pollutions,…). La protection de la biodiversité est donc aussi une question urbaine.

Je ne vais pas revenir en détails sur la signature de la charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels, des chartes des Bois, de la charte d’Aalborg. Je vous rappelle juste que nous nous sommes battus pour l’adoption, au coté du PLU, du Cahier des Recommandations Environnementales, qui a introduit les enjeux de la biodiversité dans les documents d’urbanisme de la Ville.

Avec l’aide du Muséum et d’organismes scientifiques, la Ville a fait l’état de son patrimoine que vous trouverez présenté dans « l’Atlas de la Nature à Paris ». A travers un réseau de surveillance et d’études, elle réalise des inventaires de la faune et de la flore et apporte son aide à la définition d’actions de protection.

Ainsi c’est une véritable politique d’accroissement de la biodiversité qui est en place. La création de 32 hectares d’espaces verts, la plantation de plus de 12000 arbres, la végétalisation des murs et des toitures, les balcons fleuris, la mise en place d’un réseau de mares dans les parcs et jardins, la création d’une réserve ornithologique dans le bois de Vincennes et dans le futur jardin d’Eole, les jardins partagés… voici quelques exemples non exhaustifs (retrouvez les sur jardins.paris.fr).

Mon souci n’est pas que quantitatif mais aussi qualitatif au travers de la gestion écologique (je vous rappelle que plusieurs jardins ont été labellisés et que le travail se poursuit), l‘abandon des phytosanitaires dans les espaces verts et le choix de plantes adaptées permettent le retour des animaux, en premier lieu des insectes et donc des oiseaux. Les inventaires et les études que nous menons le prouvent : Paris est d’une grande richesse en termes d’espèces animales et végétales. Les résultats des travaux menés par le Centre Ornithologique d’Ile-de-France (www.corif.net), qui réalise avec notre soutien l’atlas des oiseaux nicheurs à Paris, confirment une amélioration de la situation.

La nature ayant horreur des interruptions, la politique que je mène vise à établir ce que l’on appelle des continuités biologiques, des corridors écologiques dont les plantes et les animaux ont besoin pour leur survie.

Qu’une ville comme Paris agisse autant sur le sujet peut paraître paradoxal. Et c’est particulièrement difficile dans un contexte si dense et minéral, où la question économique est si prégnante. Mais avec une volonté politique affirmée, il est possible d’agir. C’est même notre devoir. Pour éviter que l’homme « ne fasse à nouveau disparaître les dinosaures ».

2007, année faste pour les jardins

programme jardinsSi l’année 2006 a été en grande partie l’année du retour du tramway à Paris, l’année 2007 verra récompensés les importants efforts consentis pour la création d’espaces verts. Nous pouvons d’autant plus nous réjouir que les Verts ont joué un rôle fondamental dans ces avancées.

En tout, ce sont vingt-cinq jardins qui ouvriront au public au cours des six prochains mois. Les Jardins d’Eole tout d’abord, fruit de la mobilisation des Verts et des riverains des 18e et 19e arrondissements : c’est eux qui se sont battus pour obtenir la conversion de cette friche ferroviaire en poumon vert pour le nord-est de Paris.

Depuis la conception jusqu’à la réalisation, ce parc urbain de plus de 4 hectares répond à des exigences fortes en matière d’environnement : l’implantation de la faune est favorisée par le choix de végétaux adaptés au site et par l’installation de nichoirs. La gestion de l’eau est maîtrisée : la perméabilité du sol a été recherchée afin de permettre que les eaux de ruissellement arrosent les zones plantées. La diversité des usages a également été privilégiée pour que ce parc soit un lieu accessible à tous, enfants, adolescents, personnes à mobilité réduite (une fontaine spécifique a même été créée). L’énergie renouvelable fera son apparition dans une seconde étape. A rebours des logiques sécuritaires, j’ai convaincu le maire du 18e arrondissement d’ouvrir en permanence l’esplanade qui borde la rue d’Aubervilliers : elle accueillera une buvette, des tables et des bancs, ainsi que des activités associatives.

Dans le nord-ouest de Paris, les travaux du futur parc de Clichy-Batignolles (17e arr.) avancent à grand pas. La première tranche (4,3 hectares) sera achevée cet été. Ici aussi, les rejets à l’égoût seront évités, grâce à des cuves pour les eaux de pluie. Des panneaux solaires couvriront le bâtiment du parc, et des éclairages par diodes électroluminescentes (LED) permettront de faire baisser la consommation d’électricité. Une fois achevé, ce parc de 10 hectares permettra de créer une continuité écologique avec les voies ferrées de la gare Saint-Lazare, de la Petite Ceinture, avec la promenade Pereire et le square des Batignolles.

Ailleurs, c’est encore en m’appuyant sur la mobilisation d’associations et de riverains que j’ai pu agrandir la place des espaces verts dans deux projets d’aménagement. Le jardin de la cité Prost (11e arr.), de 4800 mètres carrés, et le square Brûlon-Cîteaux (12e arr.), de 850 mètres carrés, sont une réponse à une demande des habitants de verdir le faubourg Saint-Antoine, un des quartiers les plus denses de Paris. Voulus par le Collectif cité Prost et la Commune Libre d’Aligre, un jardin partagé et une mare font seront créés dans ces deux jardins.

Autre respiration verte dans un quartier dense et bruyant, les 4000 mètres carrés du futur jardin Anne Frank, entre la rue Rambuteau et la rue Beaubourg, ouvriront en mai, avec là aussi un jardin partagé demandé par l’Association des jardiniers du 3e.

Parmi les autres créations, ouvertures et extensions d’espaces verts, c’est un plaisir de citer, dans le désordre, la rénovation des 6200 mètres carrés du square Léon à la Goutte d’Or (18e arr.), l’ouverture au public de la promenade naturaliste entre la gare d’Auteuil et de la Muette (16e arr.) – une balade d’1,5 km riche en biodiversité sur un tronçon déferré de la Petite Ceinture-, les 6 300 mètres carrés du jardin Debergue-Rendez-Vous (12e arr.), l’extension du jardin Charles-Péguy (3245 mètres carrés) en contrebas de la Petite Ceinture dans le 12e arrondissement, les 1700 mètres carrés du jardin Tage-Industrie (13e arr.), le jardin de la raffinerie Say (13e arr.), la rénovation du square des Jonquilles (14e), l’ouverture au public des 15 700 mètres carrés du Tir à l’Arc, dans le bois de Boulogne, le jardin de la rue Petit (19e). Enfin le printemps verra l’ouverture de l’extension du jardin Casque d’Or (20e), qui fédère le conseil de quartier Réunion-Père Lachaise, des jardiniers du Jardin solidaire, une crèche et des écoles, autour d’un nouveau projet de jardin partagé.

Alors que nos partenaires de gauche considèrent encore trop souvent que les jardins sont un luxe, une préoccupation pas très sérieuse en regard de questions comme l’emploi, le logement ou la sécurité, je pense au contraire que la question du dérèglement climatique et de la perte de biodiversité démontrent à quel point les luttes pour la création d’espaces verts en ville sont un enjeu fondamental de notre temps.

Lors de la canicule de l’été 2003 et des pics de chaleur de 2006, les jardins ont été un des derniers lieux où les Parisiens ont pu prendre le frais et échapper à un air excessivement pollué. Je n’oublie pas non plus qu’ils sont un des meilleurs lieux de mixité sociale dans la ville. Pour les enfants tout particulièrement, ce sont des espaces de liberté et de découverte. Les jardins publics et les jardins partagés (plus de 40 désormais) contribuent ainsi à embellir et à humaniser Paris, pour le plaisir de tous et de toutes.


Plus d’infos sur jardins.paris.fr

Le dossier de presse des jardins de 2007

Des jardins partagés qui germent aux quatre coins de Paris

mainverteLe 13 décembre, les clés du 35e jardin partagé de Paris ont été remises à l’association « Le Lapin Ouvrier », dans la ZAC Didot (14e arr.). Il s’agit, je le rappelle, d’un jardin de proximité animé par un collectif d’habitants qui désirent se retrouver dans un lieu convivial pour jardiner. C’est lieux doivent être ouverts sur le quartier pour favoriser les rencontres entre les générations et les cultures. Ils permettent de tisser des relations entre les différents lieux de vie de l’arrondissement : écoles, maisons de retraite, hôpitaux…

Là encore, ces jardins répondent à un des objectifs du programme des Verts en 2001. Trois ans après la création du programme municipal de jardins partagés (Paris est la première ville de France à s’être engagée dans cette voie), le bilan est incontestablement positif. On a assisté à une véritable poussée de ces jardins qui se poursuit puisque trente autres sont en projet. Vous pouvez retrouver la brochure de présentation du programme sur jardins.paris.fr

En 2007, des jardins partagés germeront notamment dans la cité Prost (11e), dans le square Charles Péguy (12e), dans le jardin Tage-Industrie (13e), rue de Coulmiers, rue Vercingétorix (14e), dans les jardins d’Eole (18e), sur les terrains de l’ancien hôpital Herold, rue Petit (19e) ou encore dans l’extension du square Casque d’Or (20e). Il y a même des projets dans les 8e et 16e arrondissements.

Je suis particulièrement attaché à ces initiatives. Ces nouveaux lieux permettent en effet à une forme de convivialité et de solidarité de s’épanouir. L’innovation sociale et l’expérimentation environnementale sont également encouragées par la charte Main Verte, qui précise les engagements respectifs de la Ville et des associations : elle prévoit la mise à disposition du terrain à titre gratuit, l’installation d’une arrivée d’eau et l’apport de terre végétale. Gratuité que j’ai pu arracher à nos partenaires financiers du PS qui trouvaient normal de faire payer les associations.

En contrepartie, l’association qui se voit confier une parcelle s’engage à l’ouvrir au public, à adopter des méthodes culturales respectueuses de l’environnement (pas de pesticides ni d’engrais chimiques, comme dans les jardins publics) et à s’acquitter de la facture d’eau. L’adhésion au réseau parisien des jardins partagés permet aussi de bénéficier des conseils (horticoles et méthodologiques) de la cellule Main Verte, créée en 2003 au sein de la direction des Parcs et Jardins.

Ainsi, on peut dans un jardin partagé composter ses déchets organiques, expérimenter le jardinage biologique, apprendre à récolter et à conserver des graines. On y récupère souvent l’eau de pluie, on y pose des nichoirs pour les oiseaux et on peut observer la faune et la flore aquatique dans une mare. Les enfants des écoles, des personnes handicapées, des passionnés de jardinage se retrouvent autour d’un carré de culture, d’un concert ou tout simplement d’une soupe.

Nous pouvons collectivement être fiers de la mise en œuvre de cette politique publique. Cela n’a pas toujours été facile, pour des raisons de rareté du foncier, de pollution des sols, ou tout simplement d’opposition de certains élus, qu’il a fallu convaincre de la nécessité d’écouter la demande des habitants… Une forte mobilisation des éluEs vertEs d’arrondissement a souvent été déterminante au succès de ces projets. Grâce au programme Main Verte, les jardins partagés sont reconnus comme des acteurs à part entière de la vie de la cité.