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Grèce : le début d’une nouvelle Europe

La victoire sans appel du « non » au référendum organisé par le gouvernement grec représente incontestablement un tournant dans l’histoire de l’Europe.

Malgré les pressions considérables des autorités européennes, le chantage scandaleux du Président du parlement européen souhaitant un coup d’état technocratique, malgré l’unanimisme des pseudo économistes qui sévissent à longueur d’éditos dans les médias, malgré l’intox des sondeurs qui donnaient une quasi égalité entre le oui et le non, malgré tout ça le peuple grec n’a pas tremblé et c’est avec force qu’il a rejeté l’aggravation de l’austérité et de la pauvreté que voulait lui imposer la Troïka.

Tout cela ne pourra rester sans effet sur les décideurs européens. Soit ils acceptent le principe de la démocratie, soit ils assumeront l’éclatement de l’Europe à terme.

Car tous les référendums portant sur l’Europe se sont traduits par les mêmes rejets dès lors qu’il s’agissait de questions économiques ou financières. Le Huffington Post a publié une carte qui montre bien ces résultats.

Ces rejets illustrent le refus des peuples européens non pas de l’Europe mais de la façon dont elle se construit et de la manière dont elle est dirigée : autoritaire, non démocratique, non transparente.

Le vote du peuple grec retentit comme un immense espoir pour toutes celles et tous ceux qui veulent plus d’Europe et surtout mieux d’Europe.

Une Europe au service de la paix, de la solidarité, de la démocratie, de la transition écologique et non pas au service des technocrates et des seules multinationales.

Car ne nous y trompons pas : ce qui est en jeu entre les institutions européennes et la Grèce, c’est de savoir qui aura le pouvoir à la fin. Les peuples de l’Europe ou les grandes firmes via le FMI, la BCE et la Banque mondiale et autres relais.

Le FMI n’a jamais caché qu’il préférait un bon régime autoritaire à une démocratie pour imposer sa conception du vivre ensemble. Il suffit de lire les conditions qu’il a toujours imposé aux pays (de gré ou de force via les Etats-Unis dans les années 70 et 80) : privatisations des services publics, suppression de toutes les protections contre les investissements étrangers, remise en cause des droits sociaux, et en premier point mise en place d’une politique d’austérité.

Le Chili l’a vécu de façon douloureuse tout comme de nombreux pays d’Afrique sous le terme d’ajustement structurel.

Il est temps que cela s’arrête et que le FMI soit mis hors jeu des négociations entre la Grèce et les institutions européennes.

Ces dernières ne peuvent pas rester sur leur posture dogmatique et néo libérale.

Certes des réformes s’imposent en Grèce pour lutter contre l’évasion fiscale, les rentes de situation scandaleuse de l’Eglise ou des armateurs, pour créer un cadastre sérieux, etc.

Mais c’est par l’accompagnement des réformes portées par Syriza que cela sera possible et pas par une injonction surtout lorsqu’elle provient du Luxembourg, champion parmi les champions des paradis fiscaux.

Nous assistons probablement à un bouleversement dont personne ne peut encore dire comment il va évoluer.
La seules chose à dire c’est merci au peuple grec de l’avoir permis.

 

 

 

 

Régionales 2015, c’est parti !

Après un long processus démocratique de désignation des premierEs candidatEs qui figureront sur les listes du rassemblement des écologistes, Emma Cosse a lancé ce matin la campagne à bord de la barge Petit Bain sur le quai d’Austerlitz.

Entourée de quelques unes des têtes de listes départementales, elle a démontré à quel point ce rassemblement était important pour l’avenir de l’Île de France.

Lancement campagne juillet 2015

Face à des partis qui ne misent que sur un hypothétique retour de la croissance, il est plus que jamais nécessaire, urgent, vital de sortir de ces logiciels archaïques pour redonner espoir à toutes celles et tous ceux qui souffrent au quotidien des méfaits de ces politiques.

C’est pourquoi l’accord avec CAP 21 est important car il démontre que sur des questions essentielles les écologistes peuvent se rassembler.

Ceci est un premier pas qui en appelle d’autres.

Non pas sous forme d’un accord d’appareil comme le propose le PG ou le PC mais sur la base d’un programme conséquent, responsable, résolument écologiste.

Ce n’est qu’ainsi que la dynamique peut se créer. Il faut s’y mettre, échanger, confronter, arbitrer, sans crainte de remettre en cause son passé productiviste, au service d’un nouveau paradigme alliant les questions environnementales et sociales, avec en plus présent à l’esprit qu’il faudra savoir rassembler y compris au deuxième tour pour empêcher la droite revancharde et trop proche de la droite extrême de s’emparer de la région car ce serait à coup sûr un recul dans de nombreux domaines.

Serres d’Auteuil : on ne lâche rien !

 

GRANDE BRADERIE DU PATRIMOINE

En soutien au Premier ministre, partisan de doter la France de grands aménagements

et équipements emblématiques pour soutenir la candidature française aux JO 2024,

 les associations de défense du Jardin Botanique des Serres d’Auteuil vous invitent

à  la vente aux enchères des plus beaux joyaux de notre patrimoine

 

Dimanche  7 juin à 14h30

3 avenue de la porte d’Auteuil, Paris XVIe

 A l’entrée du Jardin Botanique des Serres d’Auteuil

(Grilles d’honneur)

Métro porte d’Auteuil

Toute ressemblance avec des situations réelles serait non fortuite et totalement dépendante de la volonté de Matignon

 

 

 

 

Extension de Roland Garros : la double faute de Valls

N’est pas un champion qui veut !

En décidant de passer en force pour donner un avis favorable au funeste projet de destruction des serres d’Auteuil pour y construire un court supplémentaire, Manuel Valls commet un double faute.

En premier il montre tout le dédain qu’il a pour la concertation et la société civile, farouchement opposée à ce projet. Plus de 65 000 signataires de la pétition « Sauvons les serres d’Auteuil » ont clairement fait savoir leur désaccord. Après le drame de Sivens qui a coûté la vie à Rémi Fraysse, le Président de la République s’était pourtant engagé à davantage tenir compte des avis de la société civile et avait promis que des outils nouveaux de démocratie participative verraient le jour « dans les 6 prochains mois ». Malheureusement, tout concentré à mettre en oeuvre les projets de la technostructure, Manuel Valls n’a jamais fait la moindre proposition d’avancée en la matière. Bien au contraire, dans la plupart des domaines il a cédé aux lobbies sans jamais prendre en considération le terreau fertile des associations ou des citoyens.

Ce faisant il désavoue le Président de la République et montre son vrai visage : autoritaire, cassant, méprisant, arrogant.

En deuxième lieu Manuel Valls commet la faute politique de renvoyer l’ensemble du dossier à l’automne. C’est en effet à cette période que la FFT espère pouvoir commencer ses travaux. Or c’est à ce moment que la Ville de Paris devra dire si elle est candidate et donc déposer son dossier pour l’organisation des JO de 2024. Nul doute qu’on sera alors en pleine contestation juridique -voire plus- du projet et que cela affaiblira sensiblement le dossier parisien.

Par ailleurs on entrera également dans la phase active de la COP21 et nul doute que tout ce qui apparaîtra comme contradictoire avec les grandes envolées sur la biodiversité, la lutte contre le dérèglement climatique, portera un coup sérieux à la crédibilité de la France dans la négociation internationale.

Mais évidemment cela n’est pas innocent de la part de Manuel Valls. Il se moque comme d’une guigne de tout ce qui touche à l’écologie et on serait bien en peine de montrer des avancées réelles et sérieuses de son gouvernement dans ce domaine. Certes il y a bien la loi de transition énergétique mais tout ou presque est subordonné à des questions financières et à des décrets ultérieurs.

En revanche lorsqu’il faut agir concrètement, Manuel Valls sait prendre les décisions antiécologiques, comme il l’a fait pour la pollutaxe, la suppression des trains intercités (à venir), l’absence de rattrapage de la fiscalité du diesel, la priorité aux cars sur les trains, etc.

Décidément Vallas confirme qu’il est à l’écologie, ce qu’est Poutine à la démocratie.

Heureusement il reste les associations, les recours, les mobilisations et rien ne dit que la FFT mènera  son projet jusqu’au bout.